Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Néji Bghouri a indiqué vendredi que le gouvernement a pris des engagements vis-à-vis du secteur de la presse qui sont cependant restés lettre morte.
Le gouvernement, a-t-il ajouté, n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis de la crise profonde de la presse écrite.
Bghouri qui s’exprimait lors de l’assemblée générale ordinaire du syndicat tenue cet après-midi, a indiqué que la création d’un fonds de soutien à la presse écrite a été pourtant programmée pour une enveloppe de 5 millions de dinars.
Ce projet n’a pas vu le jour, a-t-il regretté, précisant que le gouvernement n’a pas répondu favorablement au prélèvement sur la publicité publique au profit de la presse écrite.
Au sujet de la convention collective garantissant les droits des journalistes dans les secteurs public et privé et devant être présentée en juillet 2018, Bghouri a déclaré que cette convention constituera le cadre juridique idoine pour protéger les journalistes et leur assurer la couverture sociale nécessaire.
Le président du SNJT a indiqué que l’actuel bureau exécutif a tenu plus de 120 réunions de négociations avec les établissements publics et privés.
Evoquant la situation précaire de certains journalistes tunisiens, Bghouri a fait état de 200 cas de licenciement abusif enregistrés durant la période allant du 3 mai 2017 au 3 mai 2018. Il a également affirmé l’existence d’un “financement suspect de certains établissements médiatiques”.
Un nouveau projet de règlement intérieur comportant 50 articles a été présenté lors de l’assemblée générale.
Il fixe les conditions d’adhésion et de candidature au syndicat, les prérogatives du bureau exécutif, la répartition des tâches ainsi que le rôle des sections et des commissions et les conditions de tenue des congrès ordinaires et extraordinaires.
Les participants aux travaux de l’assemblée ont adopté le nouveau règlement intérieur. Il a été procédé également à l’élection des différentes commissions relevant du syndicat.