Le syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a décidé, à l’issue d’une séance extraordinaire tenue, mardi à Tunis, l’organisation de mouvements de protestation afin d’exprimer son opposition au contenu de projets de lois réglant le secteur.
Le vice président du syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Nawfel Amira a déclaré à l’agence TAP que le syndicat a décidé d’observer un mouvement de protestation devant le siège de la présidence du gouvernement dont la date n’a pas, encore, été fixée pour contester le contenu de ces projets de loi élaborés, selon lui, d’une façon unilatérale.
Une grève générale sera observée dans deux jours si le ministère ne revient pas sur sa décision, a-t-il ajouté. Les projets de loi présentés par le ministère de la santé auront des répercussions négatives sur le secteur de la pharmacie, a-t-il dit.
Ces projets de lois, rompent avec la répartition géographique actuelle des pharmacies qui prend en considération l’intérêt de la santé publique, a-t-il souligné, regrettant que le ministère s’oriente vers la privatisation du secteur ce qui aura pour résultat, une répartition inéquitable des pharmacies.
Cette démarche est de nature à nuire aux intérêts des citoyens qui sera obligé de parcourir de longues distances pour trouver une pharmacie, a-t-il dit.
Le ministère n’a pas élaboré un projet de loi réglementant le secteur des compléments alimentaires, a-t-il encore dit, soulignant que la consommation de ces produits constituent un danger pour la santé, notamment, s’ils sont fabriqués dans des endroits qui ne respectent pas les règles d’hygiène.
Le ministère n’accorde, selon lui, aucune importance à la nécessité d’élaborer une loi permettant de remplacer les médicaments manquants par leurs génériques.
Le syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a exprimé son refus ” catégorique ” du projet de loi, modifiant le décret n° 92-1206 de 1992 relatif à l’organisation de l’exploitation des officines de détail le qualifiant de ” dangereux “.
Le syndicat a rejeté aussi la mise en place d’un autre projet de loi modifiant le décret ministériel de 1993, fixant les conditions d’établissement des listes d’attente pour la création des officines de détail.