Le ministre de l’Intérieur Lotfi Braham a affirmé jeudi que jusqu’à la semaine dernière, aucun mandat de recherche n’a été émis contre son prédécesseur Najem Gharsalli qui est poursuivi dans une affaire de complot contre la sureté de l’Etat.
Il a ajouté que le chef du gouvernement Youssef Chahed ne lui a pas accordé un ultimatum de 48 heures pour arrêter Gharsalli, démentissant les informations relayées par certains médias.
Dans un entretien accordé à la radio privée Mosaique FM, Lotfi Braham a tenu à préciser que l’arrestation de l’accusé est du ressort des forces de sécurité sur ordre du ministère public.
La brigade centrale de la Garde nationale de l’Aouina chargée de l’arrestation de l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas pu entrer en contact avec ce dernier avant que le juge d’instruction ne décide de lui interdire le voyage.
Aucun manquement n’est à reprocher aux unités de la Garde nationale et de la sécurité de Kasserine ou de Tunis dans cette affaire, a-t-il soutenu.
Lotfi Braham a dit ignorer les raisons de sa révocation telles qu’elles ont été avancées par le porte-parole du gouvernement Iyed Dahmani.
Le porte-parole du gouvernement avait établi un lien, dans une déclaration aux médias, entre la révocation du ministre de l’Intérieur et le naufrage d’un bateau de migrants irréguliers survenu dimanche 3 juin à Kerkennah.
Sur les appels à sa démission par notamment les députés du mouvement Ennahdha et du parti Al Irada, il s’est contenté de répondre qu’il comptait parmi les ministres les plus présents au parlement.