Les actes de torture et de violence en Tunisie ont augmenté en mai dernier par rapport aux mois précédents, relève l’organisation tunisienne de lutte contre la torture.
Dans son rapport du mois de mai 2018 publié ce jeudi, l’organisation fait observer que les prisons tunisiennes continuent à enregistrer des cas de maltraitance infligé au détenu en raison de la nature de l’affaire dont est impliqué.
De violentes interventions contre des individus qui n’ont montré aucune forme de résistance au moment de leur arrestation, ont été également constatées, note l’organisation que regrette de voir ces individus subir la violence policière devant leurs enfants et proches.
Même les enfants n’ont pas été épargnés de la maltraitance policière. Un enfant a été brulé par des mégots de cigarette pour le forcer à avouer des faits en l’absence de son avocat et de son père, indique l’organisation.
Le rapport constate par ailleurs que dans les prisons, les jeunes, contrairement aux dispositions de la loi, ne sont pas séparés du reste des détenus, ce qui les expose à la provocation et au harcèlement en raison de leur âge.
Les détenus rencontrés par l’organisation se sont plaints des conditions à l’intérieur des cellules qui privent l’individu de ses droits humains.
Souvent, les victimes de torture ne sont transportés que tardivement à l’hôpital ce qui conduit à la dégradation de leur état de santé.
En conclusion, l’organisation recommande l’ouverture d’une enquête administrative et judicaire sur les cas mentionnés dans ce présent rapport.
Elle appelle à mettre fin à la maltraitance des détenus en fonction de la nature de l’affaire dont ils sont impliqués et à donner des instructions claires pour le respect des procédures d’audition des enfants, conformément à la Constitution et aux lois en vigueur et aux conventions internationales ratifiées par la Tunisie.