Tunisie : J’invite BCE à lire le roman de Abderrahmen Mnif, ” Chark moutawasset ” (Marzouki)

Le palais de Carthage n’a jamais connu dans son histoire une activité culturelle et intellectuelle aussi dense que celle enregistrée pendant la Troïka (2011/2014) et j’invite l’actuel chef d’Etat El Béji Caid Essebsi à lire le roman de Abderrahmen Manif ” Chark moutawsset ” (Orient méridional) pour éviter les dérapages du pouvoir et la question de la succession, a affirmé samedi, l’ancien président de la République Mohamed Moncef Marzouki.

Concernant la relation entre l’Intellectuel et le Politique, Marzouki a affirmé avoir vécu toutes les contradictions intellectuelles à son arrivée à la présidence, ajoutant lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la sortie de son nouveau livre “Chouaara bila Houdoud ” (poètes sans frontières), que des hommes de théâtre ont refusé ses invitations à dîner à Carthage, parce qu’ils le considéraient comme ” un traitre au service des frères musulmans ” selon ses propos.

Evoquant son mandat, l’ancien président a notamment, fait remarquer qu’il a convoqué des hauts responsables de la sécurité et de la défense pour leur signifier que la torture est inacceptable en Tunisie ajoutant qu’il s’inspire du modèle de Mandela dans la construction de l’Etat, où l’action politique témoignerait de la noblesse des relations humaines et non pas d’un conflit exacerbé et immoral.

Par ailleurs, Il a exprimé dans une brève déclaration à l’Agence TAP, son inquiétude quant à la situation politique dans le pays, laquelle fera l’objet, la semaine prochaine, d’une conférence de presse.

Le dernier livre de Marzouki traite de la biographie de plusieurs poètes arabes et internationaux à l’instar de Ibn Arabi, El Moutanabi, Abou Nawas, Senghor et Elia Abou Madhi.