Suite à l’échec des négociations avec l’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA), le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé d’appliquer la loi et de prendre toutes les mesures juridiques nécessaires à l’encontre de tous les enseignants qui refusent d’accomplir leurs devoirs, a souligné un communiqué publié par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le ministère a précisé qu’une série de réunions ont eu lieu le 23, le 29 et le 31 mai dernier avec la partie syndicale sans qu’aucune solution consensuelle ne soit trouvée ce qui a poussé le département à prendre toutes les mesures légales (suspendre les salaires des enseignants en grève ouverte) pour préserver les droits des étudiants au passage des examens et à l’obtention de leurs diplômes et ce, conformément aux décisions issues du conseil des universités tenu le 11 mai 2018.
Le ministère a tenu le syndicat d’IJABA pour responsable de l’échec des négociations et de la crise qui se poursuit dans plusieurs établissements universitaires depuis le démarrage de la grève ouverte au mois de janvier 2018.
Les revendications de la partie syndicale sont purement d’ordre financier et se résument dans l’attachement des enseignants à une augmentation immédiate et importante dans leurs salaires alors que le pays passe par une crise financière et ce, contrairement à ce que le syndicat tente de faire croire à l’opinion publique, a ajouté le communiqué.
Par ailleurs, le ministère a réaffirmé sa disposition à la poursuite d’un dialogue sérieux et réaliste si le syndicat revoit sa position faisant remarquer qu’en coordination avec la présidence du gouvernement, une conférence de presse sera tenue lundi 04 juin 2018 à la Kasbah pour éclairer l’opinion publique sur la situation.
Selon la même source, le ministère a présenté, lors de la séance de négociation du 23 mai dernier, une proposition qui reconnait le syndicat d’IJABA comme étant un partenaire dans la réforme du secteur avec la fixation d’un calendrier pour l’examen de toutes les revendications des enseignants et à leur tête la révision du statut des enseignants et ce, avant la fin de l’année en cours outre l’engagement du ministère à augmenter, de manière progressive, le budget du département.
” Le ministère a été surpris par la réponse du syndicat qui a exigé l’augmentation du plafond des revendications et ce, avant le démarrage de la révision du statut “, a souligné le communiqué.