Alif Editions vient de lancer son dernier beau livre intitulé ” Que vive la République ! Tunisie 1957-2017 “, vendredi soir, à Dar Chedlia au coeur de la médina de Tunis, en présence des auteurs et d’invités issus de la scène politique et intellectuelle tunisienne venus nombreux assister à la cérémonie de lancement.
Dirigé par Kamel Jendoubi, l’ouvrage collectif “Que vive la République ! Tunisie 1957-2017” est une invitation à découvrir l’histoire de la république tunisienne d’une manière ludique et dynamique. A travers des illustrations, des documentations puisées dans l’archive nationale, des témoignages et des entretiens avec les acteurs de la société civile, l’ouvrage retrace l’instauration des édifices des valeurs républicaines depuis l’indépendance avec la gratuité de l’éducation et la santé ainsi que l’émancipation de la femme. L’aventure de la République tunisienne est mise en valeur en relatant 60 ans d’existence avec sa fondation, les réalisations, les dérives autoritaires, la nouvelle république d’après la révolution de 2011 et les défis qu’elle rencontre actuellement.
Composé de sept chapitres “De la monarchie à la République”, “La République tunisienne : Symboles et fondation”, “Ce que la République a apporté”, “La République dénaturée”, “La Révolution de 2011. Vers une nouvelle République”, “Des chemins vers la République” et “Faire vivre la République”, la force de cet ouvrage réside dans la qualité des illustrations et la participation d’auteurs issus de disciplines diverses à l’exemple de Fatma Ben Slimane, Jean Philippe Bras ou Messaoud Romdhani.
En plus des quinze articles proposant un éclairage sur l’histoire de la République tunisienne, le livre propose des témoignages et des entretiens d’acteurs contemporains issus de la société civile ou de la scène politique donnant lieu à une lecture dynamique de l’histoire actuelle de la Tunisie.
En présence de personnalités politiques tunisiennes à l’instar de l’ancien premier ministre Habib Essid ou l’ancien ministre Hédi Baccouche en plus d’invités étrangers, Kamel Jendoubi a qualifié l’ouvrage d’un livre événement par la qualité de l’image, des témoignages et des documentations.
Pour Jendoubi, le livre est un voyage collectif qui entend réhabiliter l’idée républicaine mettant en valeur les réalisations depuis l’indépendance à l’instar de l’éducation et le statut de la femme tunisienne.
L’ouvrage est aussi un appel à la vigilance face aux menaces qui guettent la nouvelle République en constatant qu’aujourd’hui que “les institutions de la République sont malmenées, les valeurs sociales de la République sont sacrifiées au nom des urgences économiques, la Constitution est mise souvent entre parenthèses, la société civile est contournée, et les grands médias sont souvent annexés par les lobbys qui financent les politiques”.
Le lancement de l’ouvrage est accompagné d’une exposition au sein de la maison “Dar Chedlia” qui illustre le travail de mémoire effectué dans livre à travers la mise en scène d’extraits de l’ouvrage retraçant les événements marquant de l’histoire de la République tunisienne.
Le lancement de l’ouvrage est suivi dès aujourd’hui samedi par une série de débats qui se poursuit jusqu’au 6 juin 2018 à Dar Chedlia. Intitulés “Les nuits de la République” (Layali El Joumhourya), les débats seront animés par l’association “Nachaz-Dissonances”, et se dérouleront à partir de 21h30. Grâce à des rencontres avec d’acteurs issus de différents horizons, le public sera invité à une réflexion autour des différentes thématiques qui sont au centre de la République et ses valeurs à savoir les médias, la culture et l’éducation, la démocratie locale, la femme et la société civile.
Parmi les participants à ces rencontres-débats, Kamel Laabidi président de l’association “Yakadha”, Raja Ben Slama, directrice de la Bibliothèque nationale (BNT), Latifa Lakhdhar historienne et ancienne ministre de la culture, Jamila Ksiksi députée, Yosra Frawes présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) ou encore Baccar Gherib historien de la pensée économique et politique.