Le conseil central du Front populaire (FP) réuni, mercredi, estime que le différend dans les sphères du pouvoir n’a aucun rapport avec les intérêts du peuple. Il s’agit en fait d’un conflit entre familles et lobbies pour le partage du butin et le contrôle des centres de décision et d’exercice du pouvoir, a déclaré le dirigeant du Front populaire Zouhaier Hamdi.
Le conseil central du FP juge que ce conflit s’est révélé au grand jour après la suspension par le président de la République des concertations dans le cadre du Document de Carthage II et l’allocution télévisée du chef du gouvernement, a-t-il indiqué jeudi à l’agence TAP. D’après lui, ce conflit persistera au vu des prochaines échéances électorales.
Il a, notamment, mis en garde contre le climat de tension qui prévaut dans le pays et ses conséquences sur la situation économique et la paix sociale, estimant que le pays risque la faillite si l’on assume pas ses responsabilités.
Le FP met en garde, en outre, contre l’approbation de l’Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA), qualifiant de “dangereuses” les négociations engagées récemment entre la Tunisie et l’Union européenne dans ce sens.
“Cet accord aura des conséquences sur la sécurité alimentaire et détruira le tissu agricole et des services comme ce fut le cas en 1995 pour le secteur du textile”, avertit le FP.