Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a décidé de suspendre les concertations engagées dans le cadre du Document de Carthage II et de les reporter à une date ultérieure, a indiqué, lundi, le porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache.
Vendredi dernier, à l’ouverture des travaux de la commission des présidents et secrétaires généraux des partis politiques et des organisations nationales, Caïd Essebsi a soulevé le différend qui persiste autour du 64 e point relatif au remaniement ministériel. Ce point évoque la question de savoir s’il touchera ou non le chef du gouvernement.
Le chef de l’Etat avait alors affirmé vouloir éviter d’évoquer le remaniement ministériel dans la mesure où le plus urgent consiste, avant tout, à mettre au point un plan de réforme. En cas de non accord, Caïd Essebsi avait proposé le report des concertations après le mois de ramadan.
Caïd Essebsi a tenu à préciser ne pas avoir de rôle, en tant que président de la République, dans le changement du chef du gouvernement, ni l’intention d’empiéter sur les prérogatives du parlement, tel que rapporté par certaines parties. “La question doit passer par le parlement conformément à la Constitution”, a soutenu le président de la République.
En mars dernier, les signataires du Document de Carthage ont décidé la création d’une Commission avec pour mission de définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes.
Cette commission est composée de deux représentants de chaque parti et de chaque organisation signataires du Document de Carthage.
“Tout remaniement ministériel doit être opéré sur la base d’une feuille de route claire”, ont-ils assuré, ajoutant que le changement de l’équipe gouvernementale est toujours possible à la lumière d’un programme de réformes cohérent.
Les concertations autour du Document de Carthage II ont démarré en janvier 2018.
Au départ, le Document de Carthage regroupait neuf partis politiques avant le retrait de “Afek Tounes” et “Machrou Tounes”. Les partis “al-Chaab” et “al-Joumhouri” n’ont plus assisté aux réunions depuis mars dernier.