Le secrétaire général du mouvement Echaab Zouheir Maghzaoui a estimé dimanche que le Document de Carthage 2 “ne vaut pas plus que l’encre avec lequel il a été écrit et ne signifie rien pour les citoyens”.
Zouheir Maghzaoui qui présidait ce dimanche un meeting du parti à Sidi Bouzid a ajouté que “les conclusions auxquelles a abouti le Document de Carthage ne sont pas une fin en soi”. Car, explique-t-il, il n’est pas logique que les partis qui vont quitter le pouvoir se chargent de l’élaboration des priorités du gouvernement pour les cinq prochaines années.
D’après lui, “la situation actuelle reflète un conflit au sein de la famille (au pouvoir) sur le prochain président de la République”. “D’où, a-t-il soutenu, la position affichée concernant le maintien ou le départ du chef du gouvernement”. Maghzaoui évoque également une tentative de s’organiser au sein de la coalition au pouvoir entre Ennahdha et Nidaa Tounes.
“Ce qui se passe à Carthage, a-t-il insisté, en allusion à la réunion de la commission des experts au sujet du Document de Carthage 2, n’intéresse en rien les Tunisiens dès lors que les questions évoquées n’abordent pas les véritables sujets qui les préoccupent. Il a cité, à cet égard, la reprise de la valeur du dinar, l’amélioration des conditions de vie dans les régions intérieures, la lutte contre l’inflation et la réduction de la dette.
Pour Zouheir Maghzaoui, les partis de l’opposition doivent élaborer un projet national global pour faire sortir le pays de “la crise aigue qu’il connait illustrant l’échec du processus politique actuel à accorder la priorité aux attentes des citoyens”.
Les élections municipales, a-t-il dit, ont montré le manque de motivation des citoyens pour la “chose publique” et prouvé l’échec du projet consensuel entre Nidaa Tounes et Ennahdha.
Le meeting du mouvement Echaab est consacré à l’évaluation des résultats du parti durant les élections municipales, jugés “positifs” par son secrétaire général Zouheir Maghzaoui.
Sur la composition des conseils municipaux, Maghzaoui a indiqué que la priorité sera accordée aux alliances avec les partis de l’opposition et des listes indépendantes. Il a exclu la possibilité d’établir des alliances avec Ennahdha et Nidaa Tounes, précisant qu’il sera procédé à l’examen des alliances au cas par cas.