Le président de la République Béji Caid Essebsi a appelé les composantes du Document de Carthage à trancher le point litigieux relatif au remplacement du chef du gouvernement dans le respect et tout en tenant compte de la situation difficile que vit le pays.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la commission des présidents et secrétaires généraux des partis politiques et des organisations nationales, il a relevé que le Document de Carthage 2 a comporté plusieurs points positifs surtout après l’accord trouvé autour de 63 points.
Caid Essebsi a toutefois soulevé le différend persistant autour du 64 e point relatif au remaniement ministériel et qui pose la question de savoir s’il touchera ou non le chef du gouvernement.
Il a affirmé vouloir éviter d’évoquer le remaniement ministériel dans la mesure où le plus urgent consiste, avant tout, à mettre au point un plan de réforme.
En cas de non accord, Caid Essebsi propose le report des concertations après le mois de ramadan.
Caid Essebsi a tenu à préciser ne pas avoir de rôle, en tant que président de la République, dans le changement du chef du gouvernement, ni l’intention d’empiéter sur les prérogatives du parlement tel que rapporté par certaines parties.
La question doit passer par le parlement conformément à la Constitution, a soutenu le président de la République.
Concernant le Document de Carthage 2 dont les concertations ont démarré le 13 janvier 2018, le chef de l’Etat a expliqué que les évènements en Tunisie ont imposé l’actualisation de cet accord à travers la recherche de dénominateurs communs entre ses signataires afin de fournir une “ceinture politique” au gouvernement.