Diffusée pendant le mois de ramadan sur la chaîne de télévision privée Tounesna, la série de la caméra cachée “Shalom” représente une violation criante de la déontologie de la profession médiatique. C’est ce qu’estime le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
L’idée de cette série consiste à inviter une personnalité à un entretien télévisé. Une fois sur les lieux, elle se rend compte qu’elle se trouvait en fait dans les locaux d’une représentation diplomatique israélienne en Tunisie. Des comédiens qui jouent le rôle de diplomates israéliens proposent aux invités des formes de collaboration avec l’entité sioniste contre des sommes d’argent alléchantes.
“Cette série exploite une situation fictive pour manipuler les invités en les obligeant à faire des déclarations orientées”, regrette le Syndicat dans un communiqué.
“Le producteur est allé jusqu’à utiliser la force et l’intimidation pour soutirer ces déclarations à ses invités”, a-t-il encore regretté.
“De surcroît, les épisodes de cette série auraient du être diffusés en commun accord entre le producteur et les invités piégés”, a-t-il tenu à préciser.
“Une telle série n’a aucun rapport avec la production journaliste et médiatique. Elle ne répond pas non plus aux normes du journalisme d’investigation ni à celles des émissions divertissantes de caméra cachée”, a souligné le Syndicat.
La diffusion quotidienne d’un tel contenu médiatique représente en soi une normalisation avec l’entité sioniste et une dévalorisation de la cause palestinienne, notamment à la lumière des récents développements dangereux dans les territoires palestiniens à la suite de la décision de l’administration américaine de transférer son ambassade de Tel-Aviv à Al-Qods.
Tout en appelant les téléspectateurs à boycotter de telles émissions, le Syndicat national des journalistes tunisiens a réaffirmé son appel en faveur de l’adoption d’une loi portant criminalisation de toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.
Encore une fois, le syndicat des journalistes se trouve le nihilisme le plus total des faits, de la réalité. Par exemple, le SNJT justifie l’acceptation “de collaboration avec l’entité sioniste contre des sommes d’argent alléchantes”. Mais voyons, peut-on vendre ses valeurs et ses principes contre de l’argent? C’est de la démagogie tout ça.
Alors, qu’elle soit “une violation criante de la déontologie de la profession médiatique”, cette camera cachée a le mérite de montrer, une fois de plus, l’hypocrisie de beaucoup de nos compatriotes sur “la cause palestinienne” en particulier, mais aussi sur d’autres questions de société (racisme, xénophobie, intolérance…).