Plusieurs partis politiques tunisiens ont réaffirmé leur solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour sa cause juste et condamné le transfert de l’ambassade américaine à Al Qods, à l’occasion du 70e anniversaire de la Nakba, marquée par un lourd bilan de plus de 50 manifestants palestiniens tués à Gaza.
Le parti Ettakatol, a souligné que “le transfert de l’ambassade us à Al Qods en dehors de tout processus pacifique et sur une décision unilatérale donne un feu vert au gouvernement sioniste de droit dure pour l’effusion du sang palestinien”.
Le parti a rendu l’administration américaine “totalement responsable des graves violations commis par Israël, de ses conséquences fâcheuses dans la région et de la fin de toute solution de paix”.
Ettakatol a appelé tous “les hommes d’honneur dans le monde à user de tous les moyens pacifiques pour inciter leurs pays à faire pression sur les Etats-Unis et Israël en reconnaissant immédiatement l’Etat de Palestine et soutenant l’instauration de sa souveraineté nationale”.
Le parti Joumhouri a salué de son côté “la résistance des Palestiniens et leur attachement indéfectible à leur terre et l’instauration de leur Etat indépendant avec Al Qods comme capitale”, tout en appelant à boycotter les activités de l’ambassade US en Tunisie.
Il a lancé aussi un appel à tous les Tunisiens “à exprimer par tous les moyens leur refus de la décision américaine injuste et à fustiger tous les régimes arabes complices, en premier lieu les régimes de la normalisation et de la corruption du golfe”.
Al Joumhouri a exhorté également les Tunisiens à “faire face aux suppôts de la normalisation à tous les niveaux politiques et médiatiques, notamment les blocs parlementaires rejetant la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste”.
Pour sa part, le parti du “courant populaire”, il a souligné dans une déclaration sa condamnation de la décision du président américain Donald Trum de transférer l’ambassade us à Al Qods, l’a qualifiant d'”agression contre la nation arabe dont il importe de la contrecarrer par tous les moyens”.
“Nous rejetons les politiques de normalisation avec l’entité sioniste suivies par les gouvernements tunisiens successifs dont la cadence s’est accélérée récemment avec l’échange de délégations après le rejet par la majorité réactionnaire au parlement d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste présentée par le bloc du Front Populaire”, ajoute la déclaration.
Le courant populaire a appelé “toutes les forces démocratiques et progressistes ainsi que les hommes épris de liberté dans le monde à apporter plus de soutien à la lutte du peuple palestinien, à contrecarrer toutes les formes de normalisation avec l’entité sioniste, à cesser tout lien avec lui, à le boycotter au plan officiel et populaire et à continuer à exiger l’adoption d’une loi criminalisant le normalisation”.
De son côté, le parti Al Hirak a estimé que “le manque de soutien et le complot de certains dirigeants arabes, dans le cadre de la transaction du siècle, constitue un nouveau crime contre le droit du peuple palestinien, en premier lieu son droit au retour”.
“Nous appelons tous les Tunisiens, les Arabes et les Musulmans à un sursaut collectif pour prêter main forte aux habitants de Gaza et tous les Palestiniens et à venir à la rescousse d’Al Qods”, souligne Al Hirak dans une déclaration.
Enfin le parti “la Tunisie en avant” a appelé le gouvernement tunisien “à intervenir immédiatement et à prendre des décisions claires reflétant la position du peuple tunisien pour faire face aux politiques américaines en Palestine et dans la région arabe”.