Le CIO a maintenu jeudi la menace de retirer la boxe du programme des jeux Olympiques de Tokyo-2020, dans l’attente de mesures concrètes concernant notamment la gouvernance de la Fédération internationale de boxe (AIBA).
En février, le CIO s’était dit “extrêmement inquiet” des problèmes de gouvernance à l’AIBA et “extrêmement préoccupé” par la nomination du sulfureux Gafur Rakhimov, homme d’affaires ouzbek, à la présidence de la fédération en proie à une crise de gouvernance depuis des mois.
L’AIBA a remis fin avril un rapport portant sur les progrès réalisés et sur les nouvelles mesures qu’elle entend prendre.
“Ce rapport montre qu’il y a des progrès et de la bonne volonté mais il manque de la substance et une mise en application (des mesures)”, a déclaré le président du CIO, Thomas Bach.
“Nos inquiétudes concernant la gouvernance, les finances et l’intégrité sportive demeurent et nous devons maintenant voir des actes”, a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion de la Commission exécutive.
“De ce fait, nous nous réservons le droit d’exclure la boxe des JO de Tokyo”, a-t-il ajouté.
Un temps menacée d’être retirée des jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires en octobre prochain, la boxe est en revanche maintenue au programme mais “sous une condition: des experts vont superviser le système de nomination des juges arbitres”.
Le CIO a donné un nouveau délai à l’AIBA, jusqu’au 11 juillet, pour “agir et prendre de nouvelles mesures”, avant une nouvelle réunion de sa Commission exécutive prévue les 17 et 18 juillet.
Quant au maintien de Rakhimov à la présidence de l’AIBA, Bach a estimé qu’il “ne s’agit pas d’une question de personne”. “Il y avait de nombreuses questions auxquelles (L’AIBA) devait répondre.”
Dans un communiqué, l’AIBA s’est félicitée que “les changements positifs réalisés ces derniers mois concernant sa gouvernance aient été reconnus par le CIO”.