La Fédération internationale de boxe (AIBA) a transmis mercredi au CIO un rapport portant sur les progrès enregistrés notamment en matière de gouvernance alors que l’instance olympique a menacé d’exclure la boxe des jeux Olympiques de Tokyo.
“Nous avons transmis le rapport aujourd’hui au CIO”, a indiqué le Canadien Pat Fiacco, l’un des responsables de l’AIBA. Ce rapport porte sur les réformes que l’AIBA indique avoir engagées en termes de gouvernance, de finance et de lutte antidopage.
“La nouvelle AIBA s’engage à la transparence et nous rendrons ce rapport public dès que le CIO y consentira”, a-t-il ajouté.
La Commission exécutive du CIO, qui se réunit les 2 et 3 mai à Lausanne, doit discuter à cette occasion du contenu du rapport. “Il n’y aura sûrement pas de décision à ce moment là sur la présence ou non de la boxe aux JO-2020”, a indiqué une source proche du dossier.
En janvier, le CIO s’était dit “extrêmement inquiet” des problèmes de gouvernance à l’AIBA et “extrêmement préoccupé” par la nomination du sulfureux Gafur Rakhimov, homme d’affaires ouzbek, à la présidence de la fédération en proie à une crise de gouvernance depuis des mois.
Le CIO qui avait suspendu toutes ses aides financières à la fédération, avait menacé de retirer la boxe à la fois des prochains jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires (en octobre 2018) et des JO de Tokyo-2020.
Au centre de la controverse, on retrouve Gafur Rakhimov, un homme d’affaires ouzbek de 66 ans, nommé fin janvier président par intérim de l’AIBA jusqu’aux prochaines élections de novembre. Il a succédé au Taïwanais Ching Kuo Wu, membre du CIO, renversé par des cadres de l’AIBA qui lui reprochaient une mauvaise gestion, ce que M. Wu a toujours contesté.
Selon l’administration américaine qui a gelé ses biens, M. Rakhimov est lié au milieu du crime organisé aux Etats-Unis.
M. Rakhimov conteste ces accusations et a indiqué qu’il n’a “jamais été accusé ou condamné pour quelque crime que ce soit par aucune autorité dans le monde”.