Tunisie – Municipales 2018 : L’Union nationale des syndicats des forces de la sécurité tunisienne s’oppose à quiconque dénie aux sécuritaires le droit de voter

L’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne a dit s’opposer à quiconque dénie aux sécuritaires le droit de voter et à l’appel au boycott des élections.

Un appel de nature à perturber l’opération électorale et les sécuritaires, estime l’Union des syndicats.

Lors d’une conférence de presse, mercredi, le secrétaire général de l’union, Imed Belhadj Khalifa, a déclaré que le vote des sécuritaires pour la première fois depuis 60 ans est un événement historique.

L’Union et le Front national des syndicats sécuritaires regroupant les syndicats de tous les corps sécuritaires sont déterminés à faire réussir ces élections municipales, a-t-il affirmé.

L’Union a contacté des organisations de la société civile et l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour faire valoir le droit des sécuritaires au vote et prendre connaissance des procédures pour l’exercer, a-t-il ajouté.

“Ces contacts ont permis de lever tout équivoque sur l’absence de la règle du silence électoral pour les sécuritaires lors de la campagne électorale qui se poursuit jusqu’au 4 mai”, a-t-il dit.

Cela a également permis de se mettre d’accord sur le respect de la règle du silence électoral dans les bureaux de vote pour les militaires et les sécuritaires le 29 avril courant et de lever toute ambigüité en ce qui concerne la relation entre sécuritaires et médias le jour du scrutin, a-t-il ajouté.

S’agissant de la couverture médiatique du vote des sécuritaires, Belhadj Khalifa a demandé aux journalistes de respecter la loi et les procédures en vigueur et de ne pas filmer les sécuritaires et militaires lors de l’accomplissement de leur devoir électoral.

Pour sa part, Mehdi Bechaouch, porte-parole du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention relevant de l’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne a déclaré que l’appel au boycott des municipales au nom de la neutralité est de nature à perturber l’opération électorale.

L’enregistrement de 34 mille sécuritaires et militaires au registre électoral “représente un pourcentage convenable proche de celui des électeurs dans les différentes catégories”, a-t-il estimé.
Les sécuritaires et militaires voteront le 29 avril aux élections municipales.