Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé la Fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à retirer, publiquement, les déclarations faites par le secrétaire général de la fédération, Lassaâd Yaacoubi, contre les journalistes et à leur présenter des excuses officielles.
Le SNJT a exprimé, lundi, dans un communiqué, le refus du “discours de l’incrimination, de l’incitation et de la menace livré par le secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, de nature à ouvrir la voie à des actes de violence pouvant constituer un danger pour les journalistes lors de la couverture des développements de la crise entre la Fédération générale et le ministère de l’Education”.
“C’est avec une forte indignation que le syndicat a pris connaissance des déclarations de Yaacoubi le week-end dernier”, lit-on dans le communiqué. Yaacoubi s’était adressé à tous les journalistes en les qualifiant de “la honte des journalistes”. Une accusation, poursuit le SNJT, qui rejoint l’expression “médias de la honte” maintes fois répétée par “les ennemis de la liberté de la presse”.
Le SNJT a, cependant, recommandé aux journalistes de ne pas réagir à ces déclarations, d’adopter une attitude professionnelle et de traiter la crise actuelle de l’enseignement secondaire de façon “équilibrée”.
Le syndicat affirme, dans ce contexte, “sa solidarité avec les enseignants et leur syndicat dans la réalisation de leurs revendications légitimes et selon les actions militantes appropriées”.
Lors d’une intervention devant des enseignants à la fin de la semaine écoulée, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaâd Yaacoubi, s’était adressé aux journalistes, estimant qu’ils “colportent des informations fausses contre les enseignants, en les qualifiant de la “honte des journalistes”.
“Il s’agit d’un journalisme qui dévalorise les enseignants”, a-t-il déclaré, accusant les journalistes de “faire du tort au pays en poussant les parents d’élèves à s’en prendre aux les enseignants”.