Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Nouredine Taboubi, a souligné que la centrale syndicale œuvre à trouver une adéquation entre la préservation des intérêts des enseignants et la réussite de l’année scolaire.
S’exprimant devant la presse au terme de la réunion du bureau exécutif de l’UGTT, samedi soir, il a précisé que la position de la centrale syndicale sur la crise de l’enseignement secondaire sera déterminée lors de la réunion de l’instance administrative qui aura lieu mardi prochain à Hammamet.
“Le dossier de l’enseignement secondaire est sensible et nous allons trouver la solution équilibrée qui préservera la place des éducateurs et assurera le succès de l’année scolaire”, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que la réunion du bureau exécutif est une session ordinaire alors qu’elle avait été pourtant qualifiée d’urgente dans un communiqué de la centrale syndicale vendredi. Taboubi a précisé que l’ordre du jour de la réunion a porté sur les dossiers de l’enseignement secondaire, des négociations sociales dans les secteurs public et privé, de la préparation des festivités du 1r mai et de la réunion de l’instance administrative.
Le leader syndical avait estimé, la même journée lors d’un meeting à Gafsa, que “le gouvernement essaye aujourd’hui d’immiscer l’organisation syndicale dans un conflit avec les parents et élèves, une façon pour dissimuler son échec et son incapacité à résoudre les dossiers brûlants et dans la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale”.
Evoquant la question de la suspension des cours et des revendications des professeurs, le responsable syndical a indiqué que son organisation se tient aux côtés des enseignants et des classes démunies, précisant qu’elle est plus que jamais déterminée à défendre les droits des secteurs public et privé.
De son côté, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait appelé vendredi les enseignants des collèges et lycées secondaires à reprendre les cours et à restituer les notes lundi prochain, tout en réitérant l’engagement du gouvernement le même jour au dialogue et à l’examen de leurs revendications.
Dans une déclaration diffusée vendredi soir au journal télévisée de la première chaine nationale, Chahed a invité “chaque partie à assumer sa responsabilité”, affirmant qu’une année blanche n’est plus désormais une “simple éventualité” si l’impasse continue mais “une possibilité réelle”.