Sous le signe des promesses tenues et de l’ouverture sur le cinéma du Monde, la troisième édition du festival du film de Gabès a officiellement débuté, vendredi soir, dans le nouveau espace culturel privé l’Agora de Gabès.
Se poursuivant jusqu’au 26 avril prochain, les cinéphiles auront rendez-vous avec une programmation riche et variée de 45 films dont 33 films de réalisateurs arabes en compétition dans 4 sections (Longs métrage fictions, Documentaires, Courts-métrages et Films d’écoles)
A cette occasion, le ministre des affaires culturelles Mohamed Zine El Abidine a fait part, dans son allocution, de sa satisfaction que la cérémonie d’ouverture s’effectue dans le nouveau complexe culturel l’Agora de Gabès. Il a, à ce sujet, réaffirmé l’appui soutenu de son département aux initiatives publiques et privées dans le secteur culturel.
De son côté, le président du festival Mohamed Jemni a indiqué que cette édition s’appuie sur deux principes : l’ouverture sur la Rive Nord avec la nouvelle section hors compétition ” Cinéma Monde ” en plus de la concrétisation des promesses avec la création du nouveau espace culturel l’Agora, un espace qui permettra de dynamiser la vie culturelle et estudiantine à Gabès.
Pour Jemni, cette édition mettra en valeur aussi la nouvelle vague du cinéma arabe qui s’est imposée avec son écriture filmique particulière sur la scène cinématographique internationale.
La présidente d’honneur du festival, l’actrice Hend Sabri a exprimé son émotion face à la concrétisation des promesses annoncées dès la première édition du festival en 2015 avec le début des travaux de la première salle de cinéma à Gabès depuis les années 70, l’agora de Gabès. Elle a, dans ce contexte, exprimé son souhait de voir des salles de cinéma s’ouvrir chaque année dans les différentes régions de la Tunisie.
Au cours de cette cérémonie, le public a pu savourer une interprétation de Sabri Mosbah de la chanson de son père Slah Mosbah ” tounès al khadra ” et voir un tableau de danse folklorique effectué par le chorégraphe Rochdi Belgasmi.
Le film d’ouverture ” Looking for Oum Kulthum ” (à la recherche d’ Oum Kalthoum) de la réalisatrice iranienne Shirin Neshat a été projeté, lors de cette cérémonie, en présence de la réalisatrice du film ainsi que d’une partie de l’équipe technique et artistique.
” Looking for Oum Kulthum ” n’est pas un film autobiographique sur la diva égyptienne comme l’a souligné Shirin Neshat mais une manière de lui rendre hommage à travers l’histoire d’une réalisatrice qui cherche à faire un film sur sa propre perception d’Oum Kalthoum et la résistance qu’elle rencontre chez les acteurs travaillant sur ce projet.
Annonçant la couleur de la programmation artistique du festival axée sur la mise en valeur des perceptions esthétiques d’un cinéma d’auteur , ” Looking for Oum Kulthum ” est un film où la réalisatrice (personnage principal du film) s’approprie la vie de la ” cantatrice du peuple ” pour mettre à nu sa relation conflictuelle avec son fils de 14 ans ou encore sa condition de femme en quête de liberté et de gloire dans une société conservatrice.