La réunion de la commission des “experts” du Document de Carthage, qui aura lieu ce mercredi, examinera la structure du gouvernement, les politiques sociales et le financement de l’économie, a indiqué Ridha Chkondali, membre de la commission (mouvement Ennahdha).
Dans une déclaration mardi à l’agence TAP, Chkondali a ajouté que la commission pourrait prévoir une deuxième réunion vendredi prochain afin de parachever l’examen de ces questions dans les plus brefs délais.
La semaine dernière, la commission avait établi une liste de priorités concernant, notamment, l’économie parallèle, la réforme fiscale et la caisse de compensation. Elle a renvoyé le dossier des caisses sociales à la commission sectorielle du Contrat social et celui de la fonction publique à la commission mixte gouvernement-partenaires sociaux.
L’examen des aspects économiques et sociaux sera suivi des volets politique et éducatif pour se fixer sur la composition du gouvernement (cabinet de compétences apolitiques ou composition tenant compte des résultats des législatives de 2014). S’agissant de l’éducation, l’expert a estimé que la crise que vit le secteur commande une intervention d’urgence.
A la fin de ses travaux, la commission se penchera sur la rédaction du Document de Carthage 2. Une nouvelle version qui, selon Chkondali, nécessite une harmonie ainsi qu’une parfaite coordination entre les différentes parties et doit avoir une vision économique tout en prenant compte de la période restante avant les élections de 2019, soit 20 mois en tout.
Le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi, avait souligné l’attachement au dialogue national et l’engagement à contribuer au Document de Carthage 2 afin de fixer les priorités et, éventuellement, discuter de la composition du futur gouvernement.
Le président de la République Béji Caïd Essebsi avait affirmé, le 19 mars dernier, lors de la première réunion de la commission, composée des représentants des partis et organisations signataires du Document de Carthage, que cette réunion a pour objectif d’évaluer le degré d’avancement de la réalisation des priorités définies dans le Document de Carthage.
Aucune nouvelle proposition ne sera avancée en dehors du cadre du Document de Carthage au cours de cette réunion, a-t-il tenu à préciser, se déclarant convaincu que “la situation générale connaitra des progrès”.
Lors d’une réunion le 3 mars, sous la présidence de Caïd Essebsi, les signataires du Document de Carthage ont décidé la création d’une Commission qui aura pour mission de définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes.
La commission est composée de deux représentants de chaque parti et de chaque organisation signataires du Document de Carthage.