Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami a indiqué lundi que la campagne électorale du Front fait face à plusieurs obstacles depuis son démarrage, jugeant que c’est là une question “dangereuse qui menace le processus électoral”.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, Hamma Hammami a pointé du doigt les instances électorales régionales (IRIE) qui, selon lui, ont refusé d’accepter les registres de dons, d’une part, et invalidé, d’autre part, certains termes des manifestes électoraux comme “népotisme et pots-de-vin”, “échec de la coalition au gouvernement” et “martyr”. Ce que certaines IRIE ont validé d’autres l’ont invalidé, s’est-il indigné.
Pour Hamma Hammami, les propos tenus par le FP dans les manifestes électoraux ne sont aucunement contraires à la loi électorale et ne font pas du tort aux adversaires. Le FP ne va pas revenir sur ses propos et refuse de recevoir des ordres dans ce sens, a-t-il affirmé, critiquant le fait qu’on associe cela à une campagne qui nuit à l’image de la Tunisie à l’étranger.
Le FP, a-t-il martelé, ne compte pas se soumettre pas à ces exigences politiques et ne permettra pas que “certaines parties politiques” manipulent la campagne électorale”. Le Front continuera à distribuer ses manifestes électoraux, a-t-il assuré, jugeant que l’attitude de certaines IRIE rappelle les anciennes pratiques du ministère de l’Intérieur sous Ben Ali.
Pour lui, l’instance électorale n’est pas en train de jouer son rôle. Elle est tenue de respecter le principe de neutralité et de l’égalité des chances entre tous les candidats.