Il est possible d’organiser bientôt une réunion du conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à la demande de certains membres de l’instance pour l’examen du rétablissement des prérogatives du conseil concernant la validation des manifestes électoraux des partis politiques.
Selon Adel Brinsi, membre de l’ISIE cette question se pose avec le démarrage ce samedi de la campagne électorale et le problème qui est apparu à ce sujet entre les membres des instances électorales régionales (IRIE).
La validation ou l’invalidation des manifestes des partis politiques est devenue une question conflictuelle, a-t-il déclaré, samedi, à l’agence TAP, précisant qu’il y a eu des cas de validation de déclaration puis son annulation de la part de la même instance régionale.
Adel Brinsi a, dans ce contexte, relevé que parmi les raisons de l’invalidation d’une déclaration électorale :
l’incitation à la violence, à la haine, à l’intolérance ou à la discrimination, le non respect de l’intégrité physique et des données personnelles et l’agression des concurrents. Il a fait observer à cet égard que des manifestes électoraux ont été affichés dans la circonscription de Ben Arous sans qu’ils ne soient validés par l’IRIE.
Dans un communiqué publié samedi, le Front populaire (FP) s’est dit étonné de la décision de l’IRIE de Tunis d’invalider sa déclaration électorale, estimant que “l’attitude de l’instance électorale constitue une grave violation de la loi électorale et une atteinte au principe de la neutralité”.
L’instance électorale a refusé l’allusion faite dans la déclaration du Front aux sacrifices consentis par cette formation politique et son engagement à défendre les acquis de la révolution.
L’IRIE de Ben Arous a également rejeté le manifeste du mouvement Nidaa Tounes dans la version présentée, estimant qu’il comporte des violations liées au non respect du principe de la neutralité.