Les noms des électeurs parmi les sécuritaires et militaires ne seront pas dévoilés, a souligné Najla Brahim, membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
La publication de leurs noms en dehors des salles de scrutin ou leur participation aux campagnes électorales est interdite, a-t-elle précisé, ajoutant que les résultats du scrutin ne seront, en aucun cas, dévoilés immédiatement après l’opération de vote afin de ne pas révéler ses tendances.
Répondant à des interrogations et observations des partis politiques et de la société civile lors d’une rencontre-débat, mercredi, à Tunis, sur le thème “Les élections locales en perspective”, Najla Brahim a indiqué que les urnes des sécuritaires et militaires ne seront pas ouvertes après la clôture de l’opération du vote le 29 avril prochain. Elles seront maintenues scellées jusqu’au 6 mai, date du vote du grand public.
Le dépouillement des votes des sécuritaires et militaires sera effectué en même temps que celui du reste des citoyens dans toutes les circonscriptions électorales afin que les tendances du vote ne soient pas dévoilées, a-t-elle ajouté.
Réagissant aux craintes exprimées par les partis et la société civile à l’égard de l’influence des sociétés de sondage sur les citoyens, Adel Brinsi, membre de l’ISIE, a indiqué que le contrôle des opérations de sondage a été confié à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) en raison du vide législatif. Ainsi, la publication des résultats des sondages sur les élections municipales sera interdite.
Selon Brinsi, le sondage mené avant 7 ou 8 mois du vote ayant révélé une réticence des citoyens à l’égard de la participation à ces échéances ne peut pas être pris en compte car il ne peut pas être établi si l’enquête a concerné des personnes enregistrées ou non enregistrées dans le registre électoral.
S’agissant de la polémique autour du renoncement à l’usage de l’encre indélébile, Brinsi a indiqué qu'”il est encore possible de fournir l’encre si cela va permettre de dissiper les craintes des politiques et des électeurs et de renforcer leur confiance en l’opération électorale”.
Les interrogations des partis politiques et des associations de la société civile se sont principalement axées sur l’impératif pour l’ISIE de garantir la transparence lors des municipales, l’importance du rôle des organisations de contrôle dans l’empêchement des dépassements et la nécessité de maintenir l’usage de l’encre indélébile.
Cette rencontre-débat a été organisée à l’initiative du Centre des Etudes Méditerranéennes et Internationales (CEMI) en collaboration avec l’Institut d’études politiques de Tunis, en présence de membres de l’ISIE et des organisations ATIDE, Mourakiboun et l’observatoire CHAHED pour l’observation des élections et le soutien des transitions démocratiques.