Le syndicat de l’information relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé samedi que les établissements de la radio et de la télévision tunisiennes observeront les 20, 21 et 22 avril une grève générale avec présence sur les lieux du travail.
La décision a été prise en signe de protestation contre la politique d’atermoiement et l’indifférence affichée vis-à-vis des revendications des professionnels du secteur, selon l’avis de grève adressé samedi au chef du gouvernement, au ministre des Affaires sociales, au directeur général de la télévision tunisienne et au directeur général de la radio nationale.
Le syndicat regrette la non satisfaction des réclamations contenues dans les différentes motions professionnelles dont celle publiée le 26 février dernier.
Pour l’essentiel, les employés demandent la création d’une loi relative à l’audiovisuel et la mobilisation des budgets nécessaires au bon fonctionnement des deux institutions.
Ils exigent le versement d’un budget complémentaire à l’occasion des élections municipales et le renforcement des unités régionales de la radio et la télévision nationales en les dotant des équipements et des ressources humaines nécessaires.
Le versement des indemnités des agents au titre de 2017 et 2018 et l’application des accords conclus au sujet des années de travail temporaire et des diplômes universitaires, figurent, également, parmi les revendications.
Il s’agit, aussi de régulariser la situation précaire de certains employés, d’attribuer les promotions bloquées depuis des années, de hâter l’application de l’accord trouvé autour de l’organigramme de la télévision et de suspendre la réforme proposée par la direction de la radio nationale.