Le président du Comité d’organisation de la Coupe du monde, Alexeï Sorokine, s’est dit mercredi “plus inquiet” par les conséquences de l’affaire d’empoisonnement de l’ex-espion russe, Sergueï Skripal, que par d’éventuels retards dans les préparatifs du Mondial prévu du 14 juin au 15 juillet prochain en Russie.
“Notre principal problème réside plus dans la géopolitique que dans les infrastructures”, a affirmé M. Sorokine au quotidien économique russe “Kommersant”, ajoutant que “n’importe quel incident, qu’il arrive naturellement ou qu’il soit créé artificiellement, est utilisé pour mettre la pression sur les organisateurs de la Coupe du monde”.
Selon le président du Comité d’organisation du Mondial 2018, certains essaient d’utiliser l’affaire Skripal pour dissuader les fans de football de venir en Russie pour la compétition.
“Je pense que l’intention est là mais ça ne fonctionne pas”, a-t-il affirmé, assurant que “les gens achètent des billets comme avant.
Ils ne les rendent pas ou n’en achètent pas moins”.
Selon la Fifa, 1,7 million de tickets ont été vendus pour le Mondial-2018, alors que 53% des acheteurs ne résident pas en Russie.
La demande de billets provenant du Royaume-Uni est toutefois inhabituellement faible.
Entre le 13 mars et le 1er avril, 400.000 tickets ont été vendus, l’Angleterre représentant moins de 1% des ventes.
L’empoisonnement le 4 mars, de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia sur le sol britannique a provoqué une crise dans les relations entre la Russie et l’Occident.
Londres accuse Moscou d’être derrière cet empoisonnement à l’aide d’un agent innervant, alors que le Kremlin dément toute implication et insinue en retour que la Grande-Bretagne pourrait être impliquée.
Cette crise a provoqué l’expulsion de plus de 230 diplomates des deux côtés.