Tunisie – ARP : Échange d’accusations entre les députés après la levée de la plénière

Certains députés de “Nidaa Tounes” et du groupe “al-Watania” ont critiqué le non-enregistrement des députés du bloc parlementaire d’Ennahdha et du bloc démocratique de leur présence, au démarrage de la plénière, estimant qu’il s’agit d’une tentative d’empêcher la tenue de la plénière consacrée à l’examen de la prolongation du mandat de l’Instance Vérité et Dignité.

Ils ont qualifié cette attitude de “précédent grave” et de “moyen illégal pour contourner la loi”.
Pour leur part, les membres du bloc démocratique ont déclaré que le non-enregistrement de leur présence est “une manière d’exprimer leur refus des agissements du parlement en matière de justice transitionnelle” et des “atteintes portées au règlement intérieur du parlement”.

Dans ce sens, le député Walid Jalled (bloc al-Watania) a critiqué les incidents qui ont eu lieu ce matin à l’hémicycle, estimant que “la Tunisie connaît aujourd’hui une crise de valeurs beaucoup plus profonde que la crise politique actuelle”.

Le comportement des députés d’Ennahdha, qui ont assisté à la séance sans enregistrer leur présence, est de “la pure malhonnêteté”. Ennahdha et d’autres blocs ont agi délibérément pour empêcher la tenue de la séance plénière, a-t-il dit.

Mongi Harbaoui (Nidaa Tounes) partage le même avis et qualifie l’attitude de certains blocs parlementaire de “précédent grave” et de “moyen pour contourner la loi”.

Par ailleurs, Samia Abbou (groupe démocratique) considère que le président du parlement a porté atteinte au règlement intérieur de l’ARP en décidant de tenir la plénière en l’absence des deux tiers des députés (73 sur 109 voix).

Elle a ajouté que les députés ont choisi d’assister à la séance sans enregistrer leur présence. “Une position politique” qu’ils ont adoptée, a-t-elle expliqué, pour faire part de leur refus des démarches du parlement en matière de justice transitionnelle.