Dans un discours prononcé devant une foule de professeurs à la place Mohamed Ali à Tunis, le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi a déclaré que “le ministre de l’Education pratique la politique de la terre brûlée”, estimant que l’autorité de tutelle veut discréditer la décision relative à la non remise des notes.
Yaacoubi a appelé les parents d’élèves à ne pas s’inquiéter pour leurs enfants, précisant que la présence massive des professeurs devant le siège de la centrale syndicale est un message destiné au ministre qui appartient à l’ancien régime.
Il a, à cette occasion, réitéré que le syndicat de l’enseignement poursuivra son militantisme afin de défense l’école publique et les droits des enseignants.
Lors de ce rassemblement, les protestataires ont scandé des slogans appelant notamment à mettre en œuvre l’accord du 21 octobre 2011 qui prévoit la classification du métier de l’enseignant parmi les métiers pénibles.
Des pancartes hostiles à la politique du ministère de l’éducation ont été également brandies lors de ce mouvement.
Ahmed Bouajila, secrétaire général du syndicat régional de Kébili a déclaré, pour sa part, que les enseignants ont pleinement le droit de défendre leurs droits, mettant en gardant l’opinion publique contre la situation “catastrophique” à laquelle font face les écoles des régions intérieures.
Ce rassemblement était précédé d’un mouvement de protestation devant le siège du ministère de l’Education.
Le ministre de l’Education avait annoncé, que le conseil ministériel tenu hier au siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah avait décidé une série de mesures logistiques, administratives et juridiques afin de restituer les notes aux élèves.