Le juge de la famille au tribunal Tunis 1 a émis, vendredi, une ordonnance exigeant du Syndicat de l’enseignement secondaire de revenir sur sa décision de retenir les moyennes des élèves, selon la page officielle du syndicat des magistrats tunisiens.
Le juge de la famille considère que le blocage des notes constitue une forme de violence contre l’enfant, notant qu’il s’est chargé de cette affaire dans le cadre de l’application de l’article 51 du code de la protection de l’enfant qui stipule que le juge de la famille est saisi de la situation de l’enfant menacé suite à une simple demande émanant du délégué à la Protection de l’Enfance comme il peut se saisir de lui-même.
Le juge de la famille considère que l’enfant a le droit de connaître sa moyenne au cours du premier semestre ce qui lui permettra d’améliorer ses résultats scolaires qualifiant toute action visant à priver l’élève de ce droit d'”atteinte à son intégrité morale” conformément aux dispositions de l’article 2 du code de la protection de l’enfant.
Le juge de la famille estime que le blocage des notes est de nature à perturber le parcours scolaire de l’enfant, à affecter négativement son état psychologique et à créer en lui un profond sentiment d’indifférence.
Prendre l’élève en “otage” dans le conflit entre les syndicats et l’autorité de tutelle le prive de son droit d’accéder à ses résultats scolaires et porte atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant, affirme la même source.
Le juge de la famille a chargé le commissaire régional de l’éducation à Tunis de présenter un rapport à ce sujet et décidé de convoquer le représentant du syndicat de l’enseignement secondaire et le commissaire régional de l’éducation à Tunis à la prochaine séance tout en ordonnant de mettre fin au blocage des moyennes.