“La Tunisie a besoin de travail et des réalisations, loin des tractations et pressions a affirmé jeudi, le chef du gouvernement Youssef Chahed, appelant tout le monde à prendre en considération l’importance du facteur temps pour débloquer la situation et garantir un avenir meilleur à la Tunisie et à ses compétences sur les marchés internationaux, .
Il a souligné jeudi, à l’ouverture de la deuxième édition de la conférence nationale “MIQYES” sur la situation des PME, que la Tunisie connait une situation économique difficile, due à un cumul et aux pressions sociales qui se sont accrues après 2011, ainsi qu’en raison d’un climat économique et financier interne et externe dont l’instabilité dure depuis plusieurs années.
Il a ajouté qu’il a tenu à être franc avec le peuple tunisien en ce qui concerne la situation économique difficile et l’importance des défis posés, depuis sa nomination à la tête du gouvernement.
Il a également mis l’accent sur l’impératif de réaliser de grandes réformes pour sauver la situation et sur l’importance de garantir la contribution de tous les partenaires sociaux, des entreprises économiques, des salariés, de l’administration et de tous les Tunisiens de la nécessité de partager les sacrifices et de retourner au travail.
Il a passé en revue les plus importantes initiatives gouvernementales visant à améliorer le climat des affaires dont l’activation de la loi sur l’investissement, des avantages fiscaux et la lutte contre la bureaucratie et la simplification des procédures administratives affirmant que ces réformes et mesures aboutiront à une amélioration de la notation de la Tunisie dans le classement de “Doing Business” de l’année 2018.
Il a fait remarquer que la finance publique constitue le défi majeur de l’économie tunisienne, ce qui a incité l’Etat à proposer 3 grandes réformes relatives aux caisses sociales, à la maitrise de la masse salariale et à la réforme des entreprises publiques, précisant que “tant que ces réformes n’ont pas été mises en œuvre, les risques financiers planent toujours “.
Il a ajouté dans une déclaration à la presse que l’instabilité politique, sociale et économique constitue le principal ennemi de l’entreprise, ajoutant dans son commentaire sur les critiques relatives à l’échec du gouvernement, que “la liberté d’expression est garantie en Tunisie et ceux qui souhaitent évaluer le rendement du gouvernment sont libre de le faire, mais le problème ne concerne pas le gouvernment ou certaines personnes mais tout le système.
Et d’ajouter “nous avons accordé les priorités aux réformes radicales et le gouvernement est déterminé, en 2018, à poursuivre ces réformes pour garantir les équilibres macroéconomiques, notamment celles relatives à la maitrise des finances publiques”
Le gouvernement a élaboré un projet de loi sur la réforme des caisses sociales et une approche complète sur les entreprises publiques, a-t-il dit, soulignant la nécessité pour toutes les parties concernées, y compris les partenaires sociaux de se mettre autour de la même table pour débloquer la situation.
“Le gouvernement fonctionne sans calculs et tiraillements politiques.
Il est engagé à servir le peuple tunisien “, a-t-il dit, dans sa réponse à une question sur la nécessité d’opérer un remaniement ministériel.