Depuis les titres de ses récentes expositions, “Nature intime” et “Terre originelle”, l’artiste plasticien Sami Ben Ameur est resté sur ses mêmes thèmes en relation avec la terre et le cosmos et revient à la galerie Kalysté à la Soukra où il avait exposé en 2007 “Terre Vénérée”.
“Spontanéité, contrôle, hasard et maitrise, sont pour lui, des oppositions” qui se conjuguent pour constituer l’essentiel de son œuvre dans sa nouvelle exposition intitulée “Ether et Mélodie”, visible du 10 au 30 mars courant.
Au vernissage samedi soir de son exposition, l’artiste a parlé à l’agence TAP de ses oeuvres et de son univers pictural disant que “le titre même de l’exposition est assez significatif”. Dans ” Ether et mélodie”, le plasticien se voit toujours dans ce cosmos soulignant la signification de chacune des deux appellations et “l’importance du mot Ether, la partie de la terre en haut, fluide et transparente, qui renvoie à cet aspect à la fois magique et en relation avec l’imagination”.
Idem pour les titres donnés à chacune des œuvres; évanescence, mélodie, transparence, résonnance, source de lumière songe, qui tous “amènent vers un monde poétique et une poésie qui se traduit à travers les transparences, la fluidité, le jeu, le lyrique..”. Des aspects qu’il a essayé de développer dans cette exposition où il s’estime “beaucoup plus libre, en essayant de dégager le relief et les empâtements pour aller vers cette transparence” qui traduit l’essentiel de son œuvre qui s’inscrit dans un registre “loin d’être dans l’ordre du hasard”.
Revenant sur ses expériences précédentes dont des performances publiques comme celles en Tunisie, en Egypte, en Turquie ou au Maroc, il parle d’un acquis et d’une plus grande habilité à “faire les choses assez rapidement e, se confier au geste fluide et des couleurs transparentes”. Ceci va de pair avec une grande responsabilité pour l’artiste dans l’exécution de son œuvre nécessitant à la fois “un grand contrôle et une orchestration” qui se constitue à travers des éléments comme l’expérience et le regard.
Sami Ben Ameur, estime toujours qu’il est sur le même chemin, celui d’une quête à la découverte de l’univers, “par rapport à cette terre que ce soit son noyau magmatique ou ses reliefs, ou son aspect archéologique mais aussi son aspect cosmique”. Il se voit planer dans ces terres et cet espace fluide qui constitue une couche entourant la terre.
Techniquement, cette expérience picturale lui a permis “une évolution qui va avec une mise en valeur du fluide, les transparences des éléments qui ont toujours existé dans ses précédentes œuvres mais à travers des couches épaisses de matière en relief”.
La peinture de Sami Ben Ameur est une traduction de sa quête de spontanéité dans des oeuvres qu’il peint généralement en fin de journée d’où se traduisent les noms donnés à chacune de ses toiles, fruit d’un travail accompli sur près d’une année.