Une reprise de la chanson “Zin Ezin” de Hédi Jouini dans une version atypique avec harpe et guitare gypsy, vient de sortir dans un nouveau clip signé par Maia Darme et Mohamed Ben Slama. Ce morceau est le premier titre d’un album fusion entre musiques tunisiennes d’hier et d’aujourd’hui et musiques du monde.
En revisitant la chanson culte de Hédi Jouini, “Zin Ezin” (Lyoum Galetli) , les deux artistes proposent une reprise audacieuse, sortant des sentiers battus et particulièrement groovy. Véritable fusion des cultures, on retrouve dans leur chanson la sonorité envoûtante d’une harpe électrique (Maia), une guitare flamenco (Mohamed), un piano jazz aux accents latinos… et de la derbouka (percussions).
Téléchargeable sur la chaine You tube : https://youtu.be/as6X-pSRFiY , “Zin Ezin” est le premier titre d’un ambitieux projet de fusion entre musiques tunisiennes d’hier et d’aujourd’hui et musiques du monde. Chacune des chansons tunisiennes réarrangées ou créées par Maia et Mohamed sera teintée d’un style musical différent. La collaboration de ces deux artistes a pour but d’internationaliser l’héritage musical tunisien en y apportant une touche expérimentale et une perspective fraiche, mais aussi de mettre à l’honneur les compositeurs tunisiens actuels.
Venant régulièrement en Tunisie, Maia Darme est une harpiste, chanteuse et compositrice française reconnue pour son jeu inventif et sa versatilité?.
Elle commence la harpe celtique en Bretagne avant de poursuivre une formation classique dans les conservatoires d’Epinal, de Bordeaux et de Paris.
1er Prix du Concours international de l’UFAM à l’unanimité avec les félicitations du jury à 9 ans, elle bénéficie de l’enseignement des plus grands maîtres de l’instrument. Alternant entre harpes traditionnelles, classiques et électriques, elle touche à tous les styles musicaux (elle se produit avec des groupes de reggae, hip-hop, punk, pop, rock, jazz, musique du monde…). En musique classique, après avoir étudié dans les conservatoires les plus prestigieux (Paris, Australie, New York…), elle donne des récitals de harpe solo et collabore en tant que soliste avec plusieurs orchestres nationaux (Tunisie, Maroc, Ukraine, République Dominicaine…).
En Australie, elle se perfectionne à l’Université Nationale auprès d’Alice Giles, figure majeure du monde de la harpe, et rejoint le très apprécié Seven Harp Ensemble (SHE). Elle poursuit par la suite des études de composition à Columbia University, New York, et s’immerge dans la musique électroacoustique au légendaire Computer Music Center.
Lauréate du prix Arts Initiative de la fondation Gatsby, elle y travaille également avec des compositeurs émergents, créant les œuvres pour harpe qu’ils lui dédient.
Arrangeuse prolixe, ses pièces pour harpe sont publiées chez Prof Editions et SMP Press. Elle joue régulièrement sur tous les continents, dans des festivals, des émissions de radio ou de télévision, pour des productions théâtrales et avec des compagnies de danse. Elle collabore en tant que soliste ou harpiste principale avec des orchestres comme l’Orchestre National de la Radio d’Ukraine, l’Orchestre Symphonique de Tunisie, l’Orchestre Philharmonique du Maroc, l’Orchestre National de République Dominicaine…
Maia Darme se passionne pour les projets artistiques les plus surprenants en ouvrant de nouveaux horizons musicaux pour son instrument.
Elle navigue avec facilité entre harpes anciennes et harpes électriques, jouant au sein de groupes de reggae, hip-hop, punk, pop et jazz comme d’ensembles de musiques du monde. Au cours de résidences artistiques au Maghreb et en Afrique de l’Ouest (Libye, Tunisie, Niger, Guinée, Sénégal), elle s’initie aux musiques traditionnelles de ces régions et en créée des arrangements pour harpe. En 2014-2015, elle travaille pendant 6 mois pour l’UNICEF au Soudan du Sud, où elle se produit avec une harpe troubadour, enseigne la musique et collabore avec des musiciens locaux.
Elle est aussi diplômée de Sciences Po Paris. Maia sort en 2018 un nouvel album visuel, dont un clip est dévoilé chaque mois sur sa chaîne Youtube.
“Zin Ezin” est le clip de Février. Les 12 clips représentent chacun un style musical différent et intègrent de la harpe sous un jour nouveau.
Mohamed Ben Slama est un guitariste, joueur de goumbri et compositeur tunisien. Il joue dans des compositions théâtrales, cinématographiques, et sur les scènes de festivals internationaux, de Belgrade à Berlin et de Casablanca au Canada, en passant bien sûr par la Tunisie.
Après des années de recherches sur l’écriture modale de la musique occidentale contemporaine et une expérience simultanée avec des troupes engagées
telles que Ajrass et Hamasset ainsi que plusieurs compositions théâtrales et cinématographiques et aventures auprès de musiciens et jazzmen de renommée tels que Billy Paul et Martina de Langis.
Mohamed Ben Slama a sorti son premier album ” Zad Almaad-2010 ” dans le cadre d’une résidence artistique soutenue par le programme Aschberg de l’UNESCO.
En 2013, il a commencé un travail en solo, accompagné par des musiciens polyvalents et de renommée dans des festivals internationaux tels que le Rêve Africain, le Théâtre Royal de Liverpool, Dougga international de 2013 avec le poète feu Sghaier Ouled Hmed, le festival international de Tataouine, les festivals de La Médina, de Tabarka, de Zarzis, de La Goulette, de Carthage Acropolium, le printemps international de Sbeïtla, et enfin le Forum Social Mondial en duo avec la chanteuse canadienne Carminda Mac Lorin.
Son approche de réarrangement très particulière du patrimoine musical minoritaire tunisien, intégrant le Salhi et le Stambali, est couronnée par une parole toujours engagée, révoltée et altermondialiste. Sa participation à la compétition officielle des journées musicales de Carthage lui a ouvert les portes des scènes internationales, de Belgrade à Berlin et de Casablanca au Canada.
Après ” Zad Almaad ” et ” L’épopée de Daghbagi ” Mohamed Ben Slama présente son troisième Album intitulé ” Ahna ” dans lequel il a invité plusieurs artistes, parmi lesquels le mythe vivant de la musique mezoued Salah Elfarzit. ” Ahna ” porte le même titre que son spectacle visuel, véritable odyssée mélangeant la musique jazz et le stambali.
Le spectacle est un exode qui s’étend de Tunis à Tombouctou en passant par ” El Banga de Nefta ” et le Issaoua à Timimoun, une sorte d’aventure dans la route tracée entre le Magreb et l’Afrique subsaharienne.