La commission administrative nationale de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion tenue dimanche, l’existence d’une crise politique due à l’ambiguïté dans les visions, au retour aux tiraillements avec l’approche du nouveau rendez-vous électoral, au manque de coordination entre les décideurs, à l’absence de programmes et au non-respect des priorités.
L’UGTT a mis en garde contre les répercussions négatives de cette ambiguïté et des politiques libérales.
La commission administrative nationale a également mis l’accent sur l’importance d’engager de nouveaux responsables dans tous les corps de l’Etat pour garantir l’efficacité attendue et sauver le pays des dangers qui le guettent.
La centrale syndicale a, en outre, appelé tous les travailleurs à participer massivement aux prochaines élections municipales et à voter pour des personnes compétentes et intègres, capables de servir la population, soulignant la nécessité de garantir la transparence des élections et l’égalité des chances à travers le contrôle indépendant et la neutralité de l’administration, des mosquées et de tous les services publics.
L’UGTT a aussi appelé au respect de la date de démarrage des négociations sociales générales dans la fonction public, le secteur public et des négociations sectorielles dans le secteur privé soulignant la nécessité d’augmenter le salaire minimum garanti au titre de 2017 vu la hausse record du taux d’inflation.
Elle a aussi appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour stopper la hausse des prix et du taux d’inflation auquel s’est ajoutée la hausse du taux d’intérêt qui alourdira les charges des travailleurs et à mettre en œuvre les conventions conclues aux niveaux sectoriel, régional et dans le cadre de la commission 5+5 et ce à travers la publication des textes d’application y afférents et l’achèvement des négociations au sujet des dossiers sectoriels en suspens.
Par ailleurs, l’UGTT a appelé à dévoiler toute la vérité sur les conventions signées par l’Etat tunisien sur les richesses souterraines et les conventions commerciales qui portent préjudice à la souveraineté nationale et à préserver les richesses nationales.
La centrale syndicale a estimé, dans son communiqué, que le secteur des médias est menacé par la domination de l’argent politique appelant à défendre les médias publics, qui sont, d’après l’UGTT, le garant d’une information libre et indépendante.
Elle a, en outre, appelé à l’application des conventions signées relatives à la promotion du secteur des médias et aux conditions de cession des institutions médiatiques confisquées et à retirer le projet de loi relatif aux médias audiovisuels pour le discuter avec les structures professionnelles concernées et la société civile.