L’Etablissement de la télevision nationale a menacé de suspendre la diffusion des matches si son équipe de reporters et ses équipements ne sont pas protégés durant la transmission des rencontres dans les stades.
Dans un communiqué publié dimanche soir suite à l’agression des deux journalistes de la Watanya 1 Anis Sahbani et Lotfi Khaled, blessés par des projectiles alors qu’ils commentaient en direct de la tribune de presse du stade de Sousse, le classico entre l’ES Sahel et le Club Africain (0-1) pour le compte de la 21e journée du championnat de la ligue 1, la Direction Générale de la Télevision Nationale affirme que le chaos qui régnait dans la tribune de presse du stade pendant le match a été la conséquence de l’agression de ses deux reporters, précisant qu’ella a contacté les services du ministère de l’interieur, la féderation tunisienne de football, le Président de l’Etoile du Sahel et les a exhorté à mieux protéger ses reporters et ses équipements, faute de quoi elle ne pourra plus assurer la transmission des matches de football.
L’agression des reporters de la watanya 1 a été également fermement condamnée par L’Association des journalistes sportifs tunisiens et le syndicat des journalistes tunisiens (SNJT).
Le SNJT a publié un communiqué lundi matin, dans lequel il condamne l’agression dont a été l’objet l’équipe de la télevision nationale, appelant la fédération Tunisienne de football à prendre les mesures nécessaires à l’encontre des clubs qui passent sous silence les agressions de leurs supporters contre les journalistes.
Le SNJT fait aussi porter la responsabilité au ministère de l’intérieur qui n’a pas assuré la protection nécessaire aux journalistes et lui demande de prendre ses responsabilités et protéger les journalistes contre ces agressions devenues récurrentes.
L’Association des journalistes sportifs tunisiens a demandé de son coté au ministère de l’intérieur l’ouverture d’une enquête et de trouver les auteurs de cette agression afin qu’ils rendent compte de leurs actes à la justice appelant les corps sécuritaires à protéger les journalistes pendant l’exercice de leur métier.