Le siège de l’Union régionale du travail à l’Ariana a été le théâtre, samedi, de mouvements de protestation et d’une journée de colère des agents et cadres de Tunisair qui ont afflué par dizaines pour assister à une réunion d’urgence avec les structures syndicales de la compagnie aérienne afin de dénoncer l’accord de ciel ouvert (Open sky) signé entre le gouvernement et l’Union européenne.
Le président de l’union régionale du travail de l’Ariana, Mohammed Chabi a déclaré à la TAP qu’il existe un plan orchestré pour céder Tunisair et l’affaiblir à travers cet accord qui permettra à de nombreuses compagnies aériennes internationales de transporter des passagers au détriment de Tunisair qui connaît des difficultés structurelles et logistiques.
Il a ajouté que l’UGTT luttera contre toutes les tentatives de cession des institutions publiques dont Tunisair, appelant le gouvernement à suspendre l’accord de ciel ouvert et à mettre le dossier de cette compagnie sur la table des négociations pour améliorer les conditions de ses employés et rompre définitivement avec la sous-traitance.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Slaheddine Selmi a déclaré que toutes les formes de militantisme sont possibles y compris une grève générale et des sit-in, pour pousser le gouvernement à revoir l’accord de ciel ouvert et rompre avec la sous-traitance, mettant l’accent sur la nécessité de préserver Tunisair en tant qu’institution publique et locomotive pour le reste des institutions nationales.
Selmi a appelé le gouvernement à ne pas se conformer aux diktats du Fonds monétaire international appelant à la cession des institutions publiques vitales.