Quatre filles résidant au dortoir du lycée secondaire de Sabela dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, âgées de 16 à 17 ans, ont avoué être les auteurs de l’incendie qui l’a ravagé dans la nuit du 8 au 9 mars, indique le ministère de l’intérieur dans un communiqué publié vendredi.
“Après interrogatoires, les quatre filles ont reconnu avoir acheté du carburant et des allumettes avant d’incendier le foyer après 2h00 du matin en déversant le produit sur des matelas inutilisés et les bruler”, précise le communiqué.
Elles ont expliqué leur acte par leur volonté d’imiter les incendies survenus dans d’autres établissements éducatifs “pour exprimer leur mécontentement des conditions d’hébergement dans le foyer”, indique-t-on de même source.
Le ministère de l’intérieur a fait savoir que les quatre filles ont été placées en garde à vue après consultation du ministère public avant de les traduire en justice pour “incendie volontaire d’un local habité”.
L’incendie s’est déclaré, vendredi, vers 2h30 du matin, à l’internat du Lycée Sabela, à Sidi Bouzid, avant d’être circonscris par les unités de protection civile sans faire de victime, rappelle-t-on.
Le feu a ravagé les matelas, les couvertures et toutes les affaires des pensionnaires avant qu’il ne soit maîtrisé par les sapeurs pompiers avec le soutien du voisinage. L’incendie a eu lieu au premier étage de l’internat qui est gardé de l’extérieur.
Alertée par les cris des pensionnaires, la surveillante du dortoir a fait évacuer les élèves et appelé les services de la Protection civile.
C’est le troisième incendie enregistré, à Sidi Bouzid, après celui du 22 février 2018 au Collège Abou Baker El Gammoudi et du 1er mars du Lycée 9 avril.
Les autorités locales ont lancé dès la semaine écoulée un plan de protection et de mise à niveau des dortoirs, selon le premier délégué du chef lieu du gouvernorat.
Il porte sur la mise en place de moyens de protection civile, d’issues de secours et l’intensification des opérations de surveillance et d’entretien des circuits électriques et des équipements dans les 40 différents foyers de la région.
Le plan porte également sur la création de commissions locales présidées par les délégués de la région dont la mission est de relever et combler les défaillances dans les dortoirs ou de faire des rapports sur d’éventuelle fermeture en cas de nécessité.