Une séance de travail s’est tenue lundi au siège du ministère de la jeunesse et des sports pour examiner la situation de l’escimeuse de la sélection nationale Sarra Besbès et résoudre les difficultés qui entravent ses activités sportives.
Lors de cette réunion qui s’est déroulée en présence de Majdouline Charni ministre de la jeunesse et des sports, de l’escrimeuse et de son père, de la présidente de la fédération tunisienne d’escrime et du directeur général des sports, il a été convenu de verser la totalité des primes de l’année 2017 et de lui régler définitivement sa situation financière pour l’année 2018.
A cet égard, il a été décidé de reviser le contrat qui lie l’athlète à l’autorité de tutelle et la féderation tunisienne d’escrime en changeant la période de versement des primes par la saison administrative et non plus par la saison sportive et ce, conformément à la loi de finance qui stipule que les primes doivent être versées du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018 à la place du 1er décembre au 31 août. Cette décision sera valable pour tous les athlètes de l’élite, précise-t-on.
Le ministère de la jeunesse et des sports avait indiqué lundi, que ses services s’emploient dans le cadre du suivi des athlètes de l’élite, notamment ceux qui sont installés à l’étranger, à leur assurer les meilleures conditions de préparation des manifestations sportives internationales en leur octroyant les primes conformément aux programmes techniques élaborés par les fédérations nationales sportives concernées et les contrats programmes qui fixent les droits des sportifs et leur devoir. Le département de tutelle a appelé à ce propos les sportifs à coordonner davantage avec leur féderation nationale respective, tout en insistant sur la nécessité pour les deux parties de respecter les engagements.
Notons que la soeur de Sarra Besbès, l’escrimeuse Azza vice-championne du monde 2017, avait révélé dimanche soir sur les ondes de radio Mosaique, qu’elle connait de grosses difficultés financières et a déploré le manque de soutien de la part d’autorité de tutelle.
“Je fais face à des conditions difficiles en France par manque de contrat de sponsoring et de non signature d’accord avec la fédération tunisienne d’escrime et je ne serais pas en mesure d’honorer mes engagements sportifs en France en raison de cette passe difficile” a-t-elle souligné.
Elle a précisé qu’elle n’a pas encore reçu la prime de récompense de la médaille d’argent remportée au championnat du monde 2017 et qu’elle a dû interrompre les séances de soins après avoir subi en octobre dernier une opération chirurgicale, car elle n’avait pas les moyens de rembourser les frais du kinésithérapeute. Elle a appelé l’autorité de tutelle et la fédération tunisienne à lui prêter mains forte et l’aider à surmonter ses difficultés.
En réponse à ces accusations, le ministère de la jeuenesse et des sports a publié un communiqué dans lequel il précise que “Azza Besbes a obtenu la totalité des primes au titre de l’année 2017 qui s’élèvent à 240 mille dinars et a bénéficié également, pour son programme technique de l’année 2018, de deux avances exceptionnelles, la première fin décembre 2017 d’un montant de 28 mille dinars, et la deuxième fin février de 40 mille dollars, en attendant de signer un contrat entre la fédération tunisienne d’escrime et l’athlète, condition sine qua non pour transférer les montants en devises, puis présenter les pièces justificatives au ministère.