Des représentants de l’association “Parcours de l’autisme” et des parents d’enfants autistes ont dénoncé, lundi, “la campagne médiatique orchestrée contre le centre de prise en charge des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA).
Lors d’une séance d’audition organisée par la commission parlementaire de la santé et des affaires sociales et celle chargée des affaires des handicapées, les parents ont estimé que les cas de maltraitance filmés et relayés sur Facebook sont “isolés” et ne peuvent pas être servis de base pour fermer ce centre.
“Il est inadmissible de recourir à la fermeture de cet établissement sans tenir compte de l’intérêt des enfants”, ont-ils souligné, déplorant le peu d’intérêt accordé par l’Etat à ces enfants.
Ils se sont dit “opposés” à la fermeture de ce centre qui, selon eux, a contribué à l’amélioration du comportement de leurs enfants aussi bien avec leurs familles qu’avec leur environnement extérieur.
Ces parents ont appelé l’Etat à créer des centres spécialisés dans la prise en charge des enfants autistes vu l’augmentation de leur nombre qui est estimé à 600 enfants.
Ils ont également appelé la CNAM à prendre en charge les frais des soins de leurs enfants qui demeurent, selon eux, onéreux (entre 600 et 800 dinars par mois).
De son côté, la directrice de ce centre a reconnu qu’il y’a eu des cas de maltraitance, soulignant que l’éducatrice ayant violenté ces enfants a été limogée et des caméras de surveillance ont été installées.
Les députés ont, pour leur part, exprimé leur soutien inconditionnel à ce centre, faisant observer que cette campagne médiatique a réussi néanmoins à révéler que ces enfants restent marginalisés et ne bénéficient pas encore de l’intérêt nécessaire.
Le Président de la commission des handicapés et des catégories marginalisées, Ibrahim Nacef a fait savoir que sa commission organisera prochainement une journée parlementaire dédiée aux enfants autistes rassemblant les différents ministères concernés et les parties prenantes.
Il sera question également, selon lui, d’organiser la semaine prochaine une visite dans ce centre.
Suite à la diffusion de ces séquences vidéos, quatre personnes exerçant dans ce centre accusées de torture et de maltraitance sur mineurs ont comparu devant le juge d’instruction du 3e bureau au tribunal de première instance de l’Ariana.
Un mandat de dépôt a été émis par le premier juge d’instruction contre l’une des éducatrices. Les autres accusés dont la directrice du centre ont été libérés.