Le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi, a déclaré, dimanche 4 mars à Djerba, que le ministère de l’Education n’a pas appelé, jusqu’à présent, la partie syndicale à des réunions sérieuses pour négocier, malgré la délicatesse de la situation, le manque de temps et l’état d’anxiété généralisée, comme si la question ne le concernait pas.
Présidant les travaux du congrès du syndicat de l’enseignement secondaire à Djerba Houmet Souk, Yaacoubi a ajouté que le ministère s’est contenté de quelques déclarations aux médias pour induire en erreur l’opinion publique en lui faisant croire qu’il est possible de parvenir à une solution.
Cette attitude, a-t-il dit, ne peut mener qu’à l’escalade, ajoutant qu’en l’absence de négociations sérieuses, les dernières décisions prises par la commission administrative seront appliquées à la lettre jusqu’à ce qu’elle se réunisse de nouveau à la fin du mois de mars pour évaluer la situation et prendre, si nécessaire, de nouvelles mesures d’escalade.
En refusant de négocier avec le syndicat, le gouvernement a choisi, selon Yaacoubi, la voie la plus difficile et la plus périlleuse à savoir celle de traiter les questions sociales avec indifférence et manque de sérieux poussant, ainsi, les syndicats à l’escalade, affirmant que le gouvernement se trompe s’il croit que son attitude pourrait inciter le syndicat à renoncer à ses revendications.
Yaacoubi a réitéré l’attachement du syndicat de l’enseignement secondaire à ces revendications et à la voie du dialogue pour parvenir à une solution, chose que le gouvernement refuse, selon lui.
“Il s’agit là, a-t-il dit, d’un précédent parce que c’est la première fois qu’une telle situation se produit dans l’histoire du conflit social entre les gouvernements successifs et les syndicats.