” La centrale syndicale n’a aucune intention de remettre en question vos prérogatives ni celles d’aucune institution constitutionnelle, cela dit il convient de souligner que tout homme politique accompli doit rendre compte du bilan de son gouvernement “, a déclaré, samedi, le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Nourredine Taboubi en s’adressant au chef du gouvernement.
“Je me rends compte, aujourd’hui, que ce bilan est négatif”, a-t-il estimé, lors de l’ouverture du 25e
Congrès extraordinaire de l’union régionale du travail tenu à Tunis, déplorant “certaines défaillances au sein du gouvernement actuel et un démantèlement de ses structures”.
“Cela a empêché la réalisation des objectifs escomptés”, a-t-il encore souligné, ajoutant que le gouvernement a manqué à ses engagements et fait preuve d’indifférence face à certaines crises que connait actuellement le pays comme la crise du phosphate et les différentes grèves dans les secteurs de la santé et de l’enseignement secondaire et supérieur.
Et de souligner: “L’équipe gouvernementale doit être homogène, solidaire, adoptant un seul discours et en mesure de faire face à toutes les crises. Elle est également appelée à proposer des solutions et à définir ses priorités”.
“Il est inadmissible de restreindre le rôle de l’UGTT aux strictes limites des revendications matérielles”, a déclaré le responsable syndical, ajoutant que ” son organisation n’acceptera jamais de servir de faux témoin pour la Tunisie et d’être un outil de promotion médiatique”.
Taboubi s’est dit, par ailleurs, opposé catégoriquement à la cession des établissements publics qui demeurent, selon lui, une ligne rouge à ne pas franchir.
Sur un autre volet, il a fait savoir qu’un congrès syndical international se tiendra en juin prochain à Tunis et rassemblera l’UGTT, l’Union des Travailleurs du Maghreb et des syndicats européens. Cette rencontre vise à soutenir les syndicalistes détenus en Turquie, a-t-il dit.