Les agents et cadres de la Compagnie des Phosphates de Gafsa, du Groupe Chimique Tunisien, de la Société tunisienne de transport des produits miniers et de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens ont observé, jeudi, pour la troisième fois consécutive un mouvement de protestation devant le siège de la présidence du gouvernement.
Ils pressent le gouvernement à trouver des solutions radicales à la crise que connait le secteur du phosphate.
Le chargé de communication de la campagne “Sauvez le phosphate”, Rafik Smida a déclaré que “le gouvernement est appelé à intervenir pour trouver des solutions au problème du phosphate dont la production est paralysée depuis le 20 janvier dernier.
Ce secteur, a-t-il dit, emploie près de 32 mille salariés, déplorant le “mutisme” du gouvernement face à ce dossier “délicat”.
Il a exprimé sa crainte de voir cette situation aboutir à une cession du secteur du phosphate, faisant savoir que 15% du budget de l’Etat sont générés par le secteur du phosphate.
Et d’ajouter que les pertes enregistrées par ce secteur ont entrainé une hausse de l’endettement, ce qui a poussé, selon lui, l’Etat à recourir à la dette extérieure depuis 2011.
Saber Louati, membre du bureau syndical du Groupe Chimique Tunisien a critiqué, pour sa part, “le traitement négatif” par le gouvernement et la centrale syndicale de ce dossier.
Il a rappelé que les gains du groupe sont passés de 3 mille milliards en 2008, 2009 et 2010 à 0 en janvier et février 2018, en raison de l’arrêt de la production et de l’exportation.
Venus de Gafsa, Gabès, Skhira, Sfax et Tunis, les protestataires ont scandé des slogans à l’instar de “Non aux solutions palliatives”, “Le secteur du phosphate n’est pas à vendre” et “Sauvez le secteur”.