Dans le cadre de la commémoration du 20ème anniversaire du décès du grand musicien tunisien Mohamed Triki, l’association “club Mémoires de la musique arabe” a organisé avec le soutien du Centre de la musique arabe et méditerranéenne (CMAM) Ennejma Ezzahra, une rencontre-hommage au cours de laquelle plusieurs chercheurs et musiciens ont parlé de feu Triki, l’homme et l’artiste et de son rôle dans l’ancrage des bases de la musique tunisienne.
Le directeur d’Ennejma Ezzahra Anis Meddeb et le coordinateur scientifique de la rencontre Anis Klibi ont adressé à cette occasion un appel à tous les chercheurs en vue d’élaborer des textes scientifiques qui seront collectés par la suite pour leur publication dans un livre de quatre chapitres “la musique”, “son parcours historique”, “ses compositions” et “son enseignement”.
Dans une déclaration à l’agence tap, Anis Meddeb a indiqué que les candidatures sont ouvertes jusqu’au mois d’avril prochain pour l’élaboration de ces textes scientifiques.
Dans ce même contexte, le directeur d’Ennejma Ezzahra a lancé un appel aux membres de sa famille pour fournir au CMAM tous les documents d’archives nécessaires qui peuvent contribuer à enrichir la prochaine publication qui retrace le parcours richissime de cette sommité de la musique tunisienne.
L’assistance a tenu, lors de la séance d’ouverture, à passer en revue les vertus et qualités humaines et professionnelles de Mohamed Triki (1899-1998) et l’apport de ce musicien en matière d’ancrage des fondements de la musique tunisienne.
Le président de l’association “club Mémoires de la musique arabe” Azer Zine el Abidine a signalé que cette rencontre se veut une reconnaissance à ses oeuvres majeures d’un grand apport à la musique tunisienne rappelant la capacité de Mohamed Triki à créer et à innover et son rôle dans la consolidation du patrimoine oral et sa participation éloquente dans la préservation du patrimoine musical tunisien.
De son côté, le directeur de l’Institut supérieur de musique de Tunis (ISM) Sami Becha a évoqué la contribution de l’artiste disparu dans l’enracinement des méthodes d’enseignement musical en Tunisie mettant l’accent sur son apport pour la formation des “toubous” tunisiens (modes).
Selon le chercheur Anis Klibi, Mohamed Triki, était un excellent violoniste et un compositeur hors norme dans la mesure où il a été à la fois innovateur et authentique. Ayant eu une formation multidisciplinaire, a-t-il témoigné, feu Mohamed Triki a composé la musique militaire, des poèmes, des mouchahats et des opérettes ce qui a fait de lui un artiste bien accompli qui a fortement enrichi les annales de la musique tunisienne.
A assisté à la séance d’ouverture notamment, Samir Zgaya représentant du ministère des affaires culturelles qui a indiqué que l’hommage aux artistes et créateurs et tous ceux qui ont contribué au rayonnement de la culture tunisienne à l’intérieur et en dehors des frontières est devenu un des axes permanents du programme du ministère qui veut faire de ce genre de rencontres une tradition en signe de reconnaissance et de gratitude aux penseurs, artistes et hommes de culture.