Le secrétaire général adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Sami Tahri a appelé, samedi, à retirer le projet de loi organique relatif à l’instance de la communication audiovisuelle proposé par la présidence du gouvernement.
Lors du conseil régional du syndicat général de l’information, Tahri a indiqué que toutes les structures, les professionnels du secteur et les composantes de la société civile ont été unanimes à souligner que ce texte ne préserve pas assez la liberté de la presse et de l’opinion et ne permet pas aux journalistes de jouer leur rôle de “leader d’opinion” pendant cette phase de transition.
Il a, par ailleurs, révélé que certaines parties veulent, aujourd’hui, verrouiller à nouveau le secteur de l’information, appelant à mettre en place des mécanismes et des programmes visant à défendre le droit de s’exprimer, un droit garanti par la constitution.
Mohamed Saidi, secrétaire général du syndicat général de l’information a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité d’associer les différents professionnels du secteur à l’élaboration de la nouvelle version de ce projet de loi.
Selon lui, le texte de loi proposé constitue une “menace pour la liberté des médias”. Il a, par ailleurs, appelé à la création d’une agence de publicité publique qui sera chapeautée par un conseil d’administration composé de différentes structures professionnelles.
L’objectif étant de garantir l’indépendance de ce secteur et de répartir équitablement la publicité publique.
Il a souligné, également, l’importance de mettre en œuvre la convention collective sectorielle de la presse écrite. Sur un autre volet, il a appelé à la nécessité d’associer les différentes parties à l’élaboration du cahier des charges relatif à la cession du journal “Dar Essabah” et de la radio “Shems Fm”.