Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a nié, dimanche soir (25 février), dans une interview accordée à la première chaîne de télévision nationale “Al wataniya 1” toute intention de sa part de changer la composition du gouvernement à l’heure actuelle, estimant que “la réussite du pays est tributaire de la stabilité politique”.
Document de Carthage – UGTT…
En réponse à une question sur l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) d’insuffler du sang nouveau au sein du gouvernement, Chahed a souligné que la centrale syndicale, en tant que signataire du Document de Carthage, est en droit de réclamer ce changement, ajoutant toutefois que cette décision lui revient, à lui seul. Et de s’interroger si les parties qui prônent le changement ont un programme de rechange et des objectifs précis, tels que ceux de son gouvernement.
“Le pays enregistre en cette phase des indicateurs positifs qui sont quasiment au vert, notamment dans les domaines des exportations, du textile et des industries manufacturières”, a-t-il fait remarquer, ajoutant que le taux du chômage est passé de 31,6% à 29,6% depuis son arrivée à la tête du gouvernement en 2016.
Lutte contre la corruption….
S’agissant de la guerre proclamée par son gouvernement contre la corruption, Youssef Chahed a assuré qu’il ne s’agit pas d’une guerre sélective et qu’une grande partie des critiques adressées au gouvernement d’Union nationale s’expliquent par cette guerre contre la corruption.
“Le gouvernement à soutenu le pôle judiciaire économique et financier”, a indiqué Chahed, et son gouvernement a frappé un grand coup dans la guerre contre la grande corruption et continuera de lutter contre la petite corruption”.
Bureaucratie…
Par ailleurs, Chahed a indiqué que la stratégie du gouvernement s’oriente vers la numérisation de l’administration pour aplanir les difficultés liées à la bureaucratie. Et d’expliquer, à ce sujet, que contrairement aux idées reçues, certains investissements étrangers n’ont pas abouti parce qu’ils n’étaient pas “sérieux” et ne répondaient pas aux conditions juridiques et non à cause des entraves liées aux démarches administratives.
Listes noires et affaire BFT
Concernant la classification de la Tunisie sur certaines listes noires, le chef du gouvernement a déclaré que le rapport du Groupe d’action financière internationale (GAFI) a été élaboré sur la base de données datant de 2015.
Chahed n’a pas écarté la possibilité de voir la Tunisie figurer sur de nouvelles listes noires, surtout avec l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) qui remonte à 1989.
Sur un autre plan, le chef du gouvernement a estimé que le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, est justifié, imputant à la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) et à la BCT une partie de la responsabilité dans cette classification.
Le Bassin minier…
S’expliquant à propos du dossier du bassin minier et de l’interruption de la production du Phosphate, Youssef Chahed a assuré que son gouvernement prône la voie du dialogue et que la situation sera bientôt débloquée grâce à l’implication de tous les acteurs et les intervenants.
Instance de communication audiovisuelle
Sur un autre plan, le chef du gouvernement a fait savoir que le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple.