Le ministre de l’éducation, Hatem Ben Salem a affirmé, vendredi à Kasserine, la disposition de son département à augmenter les fonds alloués à cette régions dans le cadre du budget 2018 afin de promouvoir l’infrastructure des établissements éducatifs, s’engageant à examiner les revendications et les préoccupations des enseignants de la région avec tout le sérieux et en toute objectivité.
Dans une déclaration aux médias, en marge des travaux du conseil régional de l’éducation, le ministre a annoncé les principales mesures prises par le conseil des ministres qui s’est tenu, mercredi dernier à Tunis, sur “la réalité et les perspectives du système éducatif en Tunisie”.
Il s’agit, notamment, de la création d’une banque alimentaire scolaire nationale avec la contribution du ministère de l’éducation et quelques grandes sociétés. Des zones de stockage relevant de cette banque seront créées à travers l’ensemble de la République dont la gestion sera assurée par les services de l’éducation concernées dans chaque région.
Il s’agit, en outre, de donner la personnalité juridique aux écoles de plus de 600 élèves et de rassembler les écoles qui accueillent un nombre d’élèves limité dans des complexes dont les budgets seront gérés par un administrateur juridique.
Ces mesures consistent, aussi, à encourager les jeunes sans emploi à créer des sociétés de transport scolaire rural, à résoudre le problème du transport scolaire dans les zones rurales éloignées, à réviser la structure de l’office des œuvres scolaires, à multiplier le budget alloué aux cantines scolaires et à supprimer les concours nationaux qui se sont avérés, selon lui, inefficaces.
Concernant les résultats de l’enquête sur l’incendie survenu le 5 février 2018 dans le collège 25 juillet de Thala, le ministre a fait savoir que l’inspection générale administrative et financière au ministère de l’éducation a écarté l’hypothèse d’un court-circuit, faisant plutôt prévaloir la piste liée à une cigarette ou à une chandelle, indiquant que les analyses actuellement menées au niveau des laboratoires centraux confirmeraient ou infirmeraient cette hypothèse.
Concernant les personnes admises au CAPES, Hatem Ben Salem a indiqué qu’il a été proposé de leur dispenser une formation sous la tutelle du ministère de l’éducation dans les centres de formation relevant des gouvernorats. Cette formation sera divisée en formation théorique de trois mois et en formation pratique de neuf mois. Les participants à cette formation bénéficieront d’une indemnité de 400 dinars et de la couverture sociale, a-t-il dit.
Le ministre a, d’autre part, indiqué que son département s’emploiera à régulariser la situation des instituteurs et des professeurs suppléants non inscrits à la base de données du ministère et qui ne sont pas concernés par les conventions conclues entre le ministère et les parties syndicales.
Ben Salem a ajouté que son département prendra les décisions douloureuses qu’il jugera nécessaires et assumera ses responsabilités à cet égard, soulignant que l’objectif est de réhabiliter l’enseignement public et de garantir sa qualité, malgré la situation financière difficile du pays.