Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le Syndicat général de l’information (UGTT) ont affirmé leur engagement contre la corruption dans le secteur et pour la garantie de la transparence du financement des établissements de l’audiovisuel.
Les deux syndicats se sont dits décidés, dans une déclaration conjointe lundi, à lutter contre le blanchiment d’argent et à combattre l’interférence de la mafia du terrorisme et de la contrebande dans le secteur.
Les deux syndicats condamnent les campagnes de dénigrement les ciblant et qui, affirment-ils, ne les empêcheront pas de poursuivre le processus de réforme du secteur et de défendre le droit du citoyen à une information loyale, libre et pluraliste.
Ils ont convenu, au cours d’une réunion tenue plus tôt dans la journée, de former une commission mixte pour hâter le traitement des dossiers de corruption dans le secteur, dont en premier, le procès intenté par l’Etablissement de la télévision tunisienne contre la société “Cactus Prod” depuis 2011.
Dans leur déclaration, les syndicats demandent des explications sur les “lenteurs judiciaires” et les pressions exercées pour trouver “un compromis suspect” aux dépens de la télévision tunisienne et des contribuables.
Ils ont, par ailleurs, décidé la création d’une deuxième commission à caractère technique pour examiner tous les projets de loi organisant le secteur et le boycott des “fausses” commissions proposées par le ministère des relations avec les Instances constitutionnelles et la société civile.
Les syndicats appellent le gouvernement à retirer le projet de loi portant création d’une instance permanente de l’audiovisuel et de celui relatif à la répression des atteintes aux forces de l’ordre qui constitue, selon eux, une véritable menace pour la liberté de l’information et de l’expression dans le pays.
Ils appellent à révéler les sources de financement de toutes les entreprises de presse privées et les données relatives aux transferts en devise.
Les syndicats ont confié à leurs structures dirigeantes respectives de fixer les formes de protestation envisageables, y compris une grève générale du secteur.
Les deux parties appellent, dans leur déclaration, le gouvernement à respecter ses engagements et à appliquer les accords conclus avec les professionnels dans l’audiovisuel et la presse écrite.
Dans les jours à venir, des réunions urgentes seront tenues avec les partenaires des deux syndicats parmi les membres de la société civile, les instances constitutionnelles et les députés afin de mettre en place un plan d’action commun pour la lutte contre l’argent sale dans les médias, selon la même source.