La directrice et deux éducatrices du centre pour enfants autistes d’el-Menzah 7 ont été placées en garde à vue, a affirmé lundi soir à l’agence TAP l’adjoint au procureur de la République près le Tribunal de première instance de l’Ariana, Moez Ghribi.
“Plusieurs parents ont déposé une plainte devant le procureur de la République près le Tribunal de première instance de l’Ariana qui les a déférés devant la police judiciaire pour être entendus”, a-t-il indiqué, soulignant que les parents “tiennent aux poursuites judiciaires”.
Le ministère public avait ordonné ce lundi l’ouverture d’une enquête judiciaire au sujet de la séquence vidéo relayée sur les réseaux sociaux et “représentant des scènes d’agression et de mauvais traitements infligés par une femme sur un ou plusieurs enfants dans un établissement situé à el-Menzah 7”, indiquait plus tôt dans la journée un communiqué du ministère de la Justice.
La brigade de la police judiciaire de l’Ariana a été chargée de mener l’enquête et de convoquer la directrice de l’établissement et les autres parties concernées.
La séquence vidéo, partagée samedi en masse sur les réseaux sociaux et suscitant une indignation générale, montre des enfants autistes subissant des violences physiques choquantes de la part des éducatrices d’un centre spécialisé du gouvernorat de l’Ariana.
La Présidence du gouvernement va demander une ordonnance judiciaire du juge de la famille pour placer tous les enfants du centre pour enfants autistes de l’Ariana sous le contrôle médical et psychologique de spécialistes relevant des ministères des Affaires Sociales et de l’Education “en vertu des dispositions l’article 59 ter du Code de protection de l’Enfance”, indique-t-elle pour sa part dans un communiqué publié lundi après-midi.
Il a également été décidé, a-t-elle ajouté, de placer ce centre sous le contrôle pédagogique du ministère des Affaire sociales jusqu’à la fin de l’enquête judiciaire en cours.
Le délégué régional à la protection de l’enfance Mehiar Hammadi avait déclaré dimanche soir à l’agence TAP que “ce centre sera fermé par l’autorité de tutelle si ces crimes sont vérifiés”.