Tunisie : Issam Chebbi réclame l’interdiction de la publication des résultats des sondages d’opinion

Le Secrétaire général du parti Al-Jomhouri et dirigeant à l’Union civile, Issam Chebbi a réclamé vendredi l’interdiction de la publication des résultats des sondages d’opinion réalisés par des institutions qui fonctionnent sans cadre juridique légal.

” Cette mesure doit être prise avant la tenue des prochaines élections municipales “, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse organisée par l’Union civile.

” Ces institutions de sondage d’opinion risquent d’influencer le vote des électeurs “, a-t-il ajouté.

” Le paysage médiatique tunisien doit être à la fois neutre, pluriel et équilibré pour garantir un processus électoral intègre et transparent “, a-t-il poursuivi.

Selon Issam Chebbi, ” l’Union civile va aborder les prochaines élections municipales dans plus de 100 circonscriptions électorales, compte tenu de l’écho favorable que la coalition électorale a trouvé auprès de l’opinion publique et des différents milieux démocratiques “.

Au début, les partis de l’Union civile avaient convenu d’aborder les élections municipales dans 48 circonscriptions. Cette décision a été prise, le 19 janvier 2018, l’issue d’une réunion des secrétaires généraux de la coordination des 11 partis politiques.

L’Union civile est composée du parti Afek Tounes, du parti Al Badil-Ettounsi, du Mouvement Machrou Tounes, du parti ” La Tunisie d’abord “, du parti ” Al-Jomhouri “, du parti ” l’Avenir “, du parti ” Al-Massar “, du parti du travail patriotique et démocratique, du parti ” La Rencontre démocratique “, du parti Al Moubadara et du Mouvement démocrate.

” L’Union civile a une chance réelle de réaliser de résultats positifs lors des prochaines élections “, a-t-il pronostiqué.

” Il s’agit là d’un message pour rassurer les Tunisiens de la possibilité de rééquilibrer le paysage politique face à l’échec du régime au pouvoir issue des élections de 2014 “, a-t-il indiqué.

Dans le même contexte, il a appelé l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à tenir ses engagements en adoptant dans les plus brefs délais le Code des collectivités locales conformément aux dispositions de l’article 7 de la Constitution.

Selon lui, l’organisation des élections municipales en vertu de la loi n°1975-33 du 14 mai 1975, portant promulgation de la loi organique des communes est contraire au texte de la Constitution de 2014 et risque de compromettre le processus démocratique.

Présent à cette conférence de presse, le président du parti de la rencontre démocratique et dirigeant à l’Union civile, Sami Chebrak, a réaffirmé l’attachement de l’Union à la stricte neutralité de l’administration et son opposition à toute interférence entre les appareils de l’Etat et les partis au pouvoir.

” Doté d’un pouvoir réglementaire pour assurer une organisation optimale des élections, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) doit assumer son entière responsabilité dans la garantie d’un processus électoral intègre et transparent “, a-t-il indiqué.

Dans le même contexte, Sami Chebrak a fait état des pressions exercées sur certains candidats de l’Union civile pour les dissuader à présenter leur candidature pour les prochaines municipales.

Pour le président du parti Al Badil-Ettounsi et dirigeant à l’Union civile, Mehdi Jomaâ, la réussite des prochaines élections municipales est étroitement liée à la neutralité de l’administration et à l’adoption du Code des collectivités locales.

A cette occasion, il a appelé tous les démocrates à resserrer les rangs pour rééquilibrer le paysage électoral.