Des dizaines d’enseignants de l’enseignement secondaire en grève, se sont rassemblés jeudi à la place Mohamed Ali devant le siège de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) pour revendiquer l’amélioration de leurs situations sociales et introduire les réformes nécessaires au système éducatif.
Le secrétaire général de la fédération générale du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassad Yacoubi, a affirmé à cette occasion, que toute atteinte aux intérêts des enseignants dans les écoles et les lycées est une ligne rouge, critiquant à ce propos les politiques sociales adoptées par les gouvernements successifs après 2011.
Dans une déclaration aux médias, Yacoubi a souligné que la grève a été couronnée de succès. Une délégation de la fédération générale de l’enseignement secondaire appelle la centrale syndicale à tenir une réunion de la commission administrative dans les prochains jours pour décider les nouvelles formes de militantisme et inciter le gouvernement à satisfaire les revendications syndicales des enseignants.
Parmi les revendications des grévistes figurent notamment un appel à améliorer la situation médiocre au sein des établissements éducatifs, à bénéficier du droit de partir à la retraite à l’âge de 55 ans ainsi qu’à l’augmentation de la prime spécifique pour améliorer la situation financière, a rappelé Yaacoubi.
Plusieurs problèmes sont enregistrés dans les établissements éducatifs publics dont le manque des allocations financières nécessaires et la corruption qui entrave le processus de réforme, a signalé Yacoubi.
Le responsable syndical a également évoqué les difficultés rencontrées par les enseignants sur les plans physique et psychique causant le décès de près de 112 enseignants et cadres éducatifs durant les quatre derniers mois. Quelque 3000 enseignants suivent un traitement longue durée et doivent bénéficier d’une maladie longue durée, a regretté la même source.
Les négociations avec le ministère de l’éducation sont toujours favorablement accueillies, a encore souligné Yacoubi, mais a-t-il regretté, la dernière séance de travail avec Ben Salem ne reflète pas une réaction positive à l’égard des revendications légitimes.