Le secrétaire général adjoint de la section des mines au sein de l’Union régionale du travail à Gafsa, Ibrahim Shimi a appelé, mardi, les partis politiques à apaiser les tensions, en réaction aux mouvements de protestation survenus dans les villes du bassin minier depuis le 20 janvier 2018, provoquant un arrêt de la production des phosphates.
Shimi a exprimé, en marge de sa participation à la réunion du conseil des syndicats des travailleurs des mines, sa crainte d’une exploitation, de ces mouvements par certains partis politiques, lors des prochaines élections municipales prévues le 6 mai 2018.
Le responsable syndical a tenu le gouvernement pour responsable de la dégradation de la situation sociale dans la région du bassin minier, évoquant à ce propos, les pertes financières causées par l’arrêt de l’activité de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
La résolution du problème du chômage exige un appui financier au profit des jeunes désirant créer leurs propres projets, a-t-il estimé.
De son côté, Hechmi Omrane, membre de la Fédération des mines relevant de l’UGTT a dénoncé l’indifférence de l’Etat face à l’arrêt de l’activité de la CPG depuis le 20 janvier 2018.
La région du bassin minier souffre d’un délabrement de l’infrastructure de base et d’un manque des services, des projets de développement, et d’opportunités d’emploi, a déploré la même source, soulignant l’impératif de sauvegarder la CPG en tant que acquis et catalyseur du développement.