Le président de l’Instance d’accès à l’information, Imed Hazgui, a indiqué que le rôle de l’administration tunisienne est fondamental et historique dans la lutte contre la corruption et l’instauration de traditions démocratiques.
Si le droit d’accès à l’information au sein de l’administration est respecté, le climat de lutte contre la corruption s’améliorera, a-t-il dit à l’ouverture d’une journée d’étude, mardi, à Tunis, sur le thème l’accès à l’information, un mécanisme primordial pour la lutte contre la corruption.
Le droit d’accès à l’information, a-t-il ajouté, offre une précieuse opportunité pour l’administration de contribuer activement à l’instauration de la démocratie.Il n’y a pas de liberté politique et économique sans droit d’accès à l’information, a-t-il dit.
Le président de l’Instance d’accès à l’information a, par ailleurs, noté que la relation entre l’administration et le droit d’accès à l’information est une relation interactive et inverse. Quand l’administration travaille dans un climat de transparence et est ouverte à la société civile, aux journalistes et aux citoyens, la corruption n’aura guère de place pour prospérer et le contraire est vrai.
Tous les textes nationaux et internationaux affirment de la solidité du lien étroit entre l’accès à l’information et la transparence d’une part, et la lutte contre la corruption d’autre part.
De son côté, le président de la CONECT (Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie), Tarek Cherif, a estimé que l’accès à l’information et la lutte contre la corruption sont les questions de l’heure, notamment en cette situation particulièrement sensible que traverse la Tunisie et les nombreux classements dans lesquels nous sommes répertoriés de la part de l’Union européenne.
La Tunisie ne manque pas de textes de loi réprimant la corruption. Sauf, qu’ils ne sont pas totalement appliqués, ni respectés, ce qui, d’après lui, ouvre la voie à la prolifération de la petite et de la grande corruption.
La solution réside dans le fait de bien appliquer ces textes de manière ferme dans les secteurs public et privé au même titre et d’instaurer, ainsi, la bonne gouvernance.
Pour lui, l’accès à l’information et la lutte contre la corruption exigent une presse libre, dont la presse d’investigation, et la dynamisation du rôle de la Cour des comptes et l’élargissement de ses compétences.
La journée d’étude est organisée à l’initiative de l’organisation “I Watch” en collaboration avec le Syndicat des diplômés de l’Ecole nationale d’Administration et en partenariat avec l’Instance de lutte contre la Corruption, l’Instance d’accès à l’information et “Article 19”.